En prélude à la journée internationale de la paix qui se tient chaque 21 septembre, l’ONG Search for Common Ground a organisé une table ronde sur les stratégies innovantes et bonnes pratiques de résolution des conflits entre agriculteurs et éleveurs, ce 19 septembre 2024 à Ouagadougou.
Transformer les conflits entre agriculteurs et éleveurs en opportunités de dialogue et de collaboration, c’est ce sur quoi Search for Common Ground fonde ses objectifs. Pour y parvenir, il a convié toutes les parties prenantes afin que chaque acteur puisse apporter sa pierre à la cohésion sociale entre agriculteurs et éleveurs. Spécifiquement, il s’agira pour les acteurs qui vivent au quotidien les conséquences liées à ce conflit, de faire un partage d’expérience qui va aboutir à des solutions pacifiques.
Considérés comme deux piliers de l’économie du Burkina Faso, l’agriculture et l’élevage sont confrontés à des tensions qui menacent la paix et la stabilité des communautés. Issouf Ouédraogo, représentant du directeur pays de Search for Common Ground a laissé entendre que la compétition à l’accès à la terre, à l’eau et au pâturage sont des causes de cette exacerbation. Les changements climatiques, la croissance démographique et les déplacements des populations sont des facteurs qui viennent fragiliser davantage les zones vulnérables, a-t-il narré.
Issouf Ouédraogo, représentant du directeur pays de Search for Common Ground-©Faso7
« Nous croyons qu’il est possible de transformer les conflits en opportunités et de dialogues de collaboration. C’est justement pour identifier ses approches innovantes et des stratégies durables que nous nous sommes réunis ici aujourd’hui. La résolution des conflits entre agriculteurs et éleveurs ne peut se faire de manière durable qu’à travers une approche inclusive qui engage toutes les parties prenantes. Nous avons l’obligation de reconnaître et d’intégrer les voix des communautés dans ce processus », a précisé Issouf Ouédraogo de la part du directeur pays.
Améliorer la cohésion sociale autour de l’accès et la gestion pacifique et durable des ressources naturelles, c’est aussi la mission assignée au projet «Amélioration de la résilience, de la sécurité alimentaire et de la cohésion sociale des pasteurs et agropasteurs au Burkina Faso (ARSACS – BF)». Après 10 mois de mise en œuvre, Awa Ganamé/Traoré, la responsable du projet ARSACS – BF a mentionné que le bilan est satisfaisant.
Awa Ganamé/ Traoré, Responsable du projet ARSACS-©Faso7
Dans ses zones d’intervention, notamment dans le Sahel, le Centre Nord, le Nord et la boucle du Mouhoun, Awa Ganamé a fait savoir que le projet a pu outiller les structures locales sur la gestion pacifique des conflits. Elle a signifié que ces structures ont aussi été créées dans les zones où elles n’existaient pas.
« On peut dire qu’on a pu informer la FAO à travers la réalisation de scanner des conflits sur la dynamique des conflits qui prévaut dans les zones d’intervention de sorte qu’au jour d’aujourd’hui, la FAO et ses partenaires font plus attention pour que leurs interventions sur le terrain ne vienne pas exacerber les conflits qui existaient », a-t-elle indiqué.
Cheick Habib Désiré BAYILI
Faso7
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