Suivi de campagne 2024-2025 : Le ministre Ismaël Sombié à l’écoute des producteurs du Centre-Ouest
Dans le cadre de l’offensive agro-pastorale et halieutique 2023-2025, le ministre chargé de l’Agriculture, le Commandant Ismaël Sombié, était dans la province du Boulkiemdé, région du Centre-Ouest, ce vendredi 20 septembre 2024, pour suivre l’évolution des projets agricoles ayant bénéficié d’un accompagnement du ministère en charge de l’Agriculture, notamment en labours gratuits, engrais, et semences.
Le premier arrêt de l’autorité a été à Goulouré, dans la commune de Kokologho, dans un bas-fonds aménagé sur une superficie de 47 ha. La coopérative Wend-Manégré y produit des variétés comme le riz, le maïs, et le niébé.
Toutefois, ces producteurs se posent des questions sur ce qu’ils vont bien pouvoir cultiver après la saison pluvieuse, vu qu’ils sont dépendants de la pluviométrie. Goulouré dispose d’un barrage ; malheureusement, celui-ci est cassé et ne retient plus l’eau. Cela fait que les bras valides du village vont chercher leur pitance dans les sites miniers une fois l’hivernage terminé.
« La doléance que nous avons, c’est que notre barrage est cassé depuis plus de quinze ans et ne retient plus l’eau. Des études ont été effectuées là-dessus, mais nous n’avons pas eu de suite. Si ce problème est réglé, le barrage pourra alimenter toute la zone et ça va permettre de mieux produire. Donc ce que nous demandons, c’est qu’il nous aide à réparer notre barrage afin d’avoir de l’eau pour produire, même en saison sèche », a déclaré Moumouni Zongo, président de la coopérative.
Après avoir visité le barrage en question, Ismaël Sombié a appelé les responsables de l’Office national des barrages (ONBA) à prendre en compte cette situation et y apporter une solution impérativement.
Continuant sa route, le chef du département en charge de l’Agriculture s’est arrêté à Koulnatenga, commune de Sakoinsé, dans un bas-fond aménagé sur 70 hectares pour un potentiel de 100 ha. 478 producteurs y travaillent, dont 367 femmes. Ils produisent, entre autres, du riz, du niébé, et du maïs. En termes de prévisions de leurs ventes, ils estiment pouvoir faire un bénéfice de 25 788 000 F CFA, soit environ 57 000 F CFA chacun.
Cependant, ce bas-fond s’assèche à cause de la faible pluviométrie, rendant difficile la croissance normale des plantes. Les autorités y ont fait creuser un forage pour approvisionner le site en eau, mais sans succès à cause du faible débit. « Pour cette saison, notre plus gros souci, c’est la faible pluviométrie. Si vous observez le bas-fond, vous verrez qu’il y a des disparités. Le jour où il pleut et que tu n’en profites pas pour planter, dès le lendemain l’eau coule », a expliqué Issouf Taramyaka, l’un des cultivateurs.
Le ministre écoute attentivement les attentes des producteurs avant de faire un recadrage-©Faso7
Les cultivateurs ont également sollicité que le ministre les aide à renforcer leurs diguettes, qui ne contiennent pas efficacement l’eau de pluie dans le bas-fond. Sur cette question, le ministre les a encouragés à trouver une solution communautaire pour accompagner le Gouvernement, vu que les défis de l’heure sont nombreux. « Si chacun apporte au moins dix pierres, vous pourrez renforcer vos diguettes. Si à cause de ce problème vous allez tout arrêter pour attendre l’aide du Gouvernement, et que c’est encore le Gouvernement qui doit vous aider à faire ça, je pense que ce n’est pas logique. Vous avez aussi votre part à apporter », a expliqué l’autorité.
Vu que le riz pousse sur un terrain de plus en plus sec, Ismaël Sombié a invité ses agents à faire de leur possible pour que les producteurs puissent récolter leur riz, notamment en apportant des citernes d’eau pour alimenter le bas-fond.
773 ha aménagés dans le Boulkiemdé
Le dernier arrêt du ministre a été sur un domaine du ministère chargé de l’Agriculture, situé à Loaga, commune de Poa, non loin du fleuve Nazinon. Des coopératives composées majoritairement de femmes ont aidé à exploiter ce domaine. Ayant eu vent du passage du ministre dans leur localité, elles sont sorties le rencontrer. Elles ont dit avoir appris sur l’exploitation efficace. « Avant, nous cultivions au hasard sans mesure. Maintenant, nous savons nous y prendre », a déclaré l’une d’elles.
Elles ont aussi fait savoir au ministre que tout se passe bien dans leurs propres champs. Ces femmes ont aussi bénéficié de labours gratuits, de semences, et d’engrais.
Pendant la saison sèche, ces femmes se reconvertissent en vendeuses de beurre de karité, de soumbala, et de condiments, vu le manque d’eau. « Vu que le Nazinon n’est pas loin, tenez-vous prêtes. Pendant la saison sèche, nous allons faire venir l’eau. Si vous continuez à produire, ça ne peut qu’améliorer votre situation financière », leur a promis Ismaël Sombié.
Joseph Diendéré, Directeur provincial en charge de l’Agriculture du Boulkiemdé, a souligné que ce sont en tout 773 ha de terres qui ont été aménagées en cette campagne humide.
Josué TIENDREBEOGO
Faso7
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