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Kombissiri: des producteurs de tomates font face à une mévente

Kombissiri: des producteurs de tomates font face à une mévente

 

Kombissiri, 20 sept. 2024(AIB)-Des producteurs de tomates font face depuis quelques semaines à une mévente, obligeant certains à vendre la caisse de 60 000 à 7500 FCFA et le panier de 3000 à 500FCFA, a constaté l’AIB.

 

La province du Bazèga est reconnue pour ses différentes productions maraîchères. Ces produits ravitaillent essentiellement la capitale, Ouagadougou, à partir du marché de Kombissiri, chef-lieu de la province dans la région du Centre-Sud.

 

Le vendredi 20 septembre 2024, jour de marché dans la ville de Kombissiri, des maraîchers des villages de la commune de Kombissiri et des communes voisines y ont convergé pour écouler leurs productions.

 

En cette saison pluvieuse, outre la culture des céréales, nombreux sont les cultivateurs qui ont mis l’accent sur la production de tomates.

 

Cependant, la surproduction de ce légume, qui inonde le marché de Kombissiri, provoque une crise d’écoulement.

 

La place du « 2 Juin » de la ville et les artères tout autour sont occupées par de nombreux vendeurs de tomates, ainsi que d’autres légumes et fruits.

 

Des centaines de caisses et de paniers de tomates ne trouvent pas preneur. Beaucoup de producteurs, dans le désarroi, se voient obligés de brader leurs produits.

 

C’est le cas de Jean-Marie Dikodogo. « Vraiment, c’est triste. Depuis ce matin, j’ai du mal à écouler mes tomates, pourtant je dois repartir au village avant la tombée de la nuit. »

 

Pour M. Dikodogo, ce sont les clients eux-mêmes qui proposent leurs prix.

 

Pour une caisse de tomates vendue en temps normal à plus de 60 000 F, les clients proposent de l’acheter à 7 500 F, et le panier à 500 F au lieu de 3 000 F habituellement, s’est-il indigné.

 

La même déception règne chez les autres producteurs. Selon eux, cette situation de mévente perdure depuis plusieurs semaines.

 

« Dans cette crise de mévente, ce sont les clients qui se frottent les mains tandis que les producteurs affichent des mines froissées », regrette un autre.

 

Lorsque nous quittions les lieux aux alentours de 17 heures, des producteurs, avec des caisses et des paniers pleins de tomates, attendaient toujours, dans l’espoir de pouvoir vendre leurs produits à vil prix aux derniers clients, plutôt que de les laisser aux animaux qui rôdaient autour.

Agence d’information du Burkina

TPT/dnk/ata

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