Au cours du Conseil des ministres du 4 septembre 2024, le gouvernement a adopté un décret portant institution de quotas d’enlèvement à l’importation des produits similaires fabriqués ou produits au niveau national. Selon le ministre en charge de l’industrie, Serge Poda, cette décision vise à prioriser la production nationale et la transformation industrielle des matières premières nationales. Nous avons recueilli les appréciations de deux producteurs dans la région des Hauts-Bassins.
Raoul Bessin Bamouni, producteur à Tondogosso
« Je pense que c’est salutaire. On a dit consommons burkinabè, donc tant qu’on peut mettre sur la place du marché des produits burkinabè en substitution des produits d’importation, je pense que c’est la bienvenue. A dire vrai, c’est la disponibilité qui pose parfois problème. Souvent les produits burkinabè, quel que soit le domaine, ne sont pas produits suffisamment. Ça ne satisfait pas la grande majorité de la population. Voilà pourquoi on est obligé de faire recours à des produits d’importation. Si on a de l’engrais fabriqué au Burkina en fonction des études des sols burkinabè, c’est la bienvenue ».
Souleymane Sanou, producteur dans la vallée de Bama
>« La décision du gouvernement nous arrange parce que nous les producteurs, on produit mais pour évacuer, c’est un problème. Donc cette décision du gouvernement arrange les cultivateurs plus que tout le monde parce que nous devons d’abord écouler nos produits avant qu’on en fasse venir de l’extérieur. Consommer burkinabè, c’est mieux que ce riz de l’extérieur. Ce que nous produisons ici, on sait comment ça s’est passé mais pour l’extérieur, c’est Dieu seul qui nous sauve ».
Propos recueillis par Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
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