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UEMOA : 30 ans d’intégration résiliente face aux défis mondiaux

<div class&equals;"rss&lowbar;chapo">&NewLine;<p>Lors de la session de sensibilisation des journalistes des États membres de l&rsquo&semi;UEMOA&comma; le Dr Souleymane Diarra&comma; directeur de la stratégie et de l&rsquo&semi;évaluation à l&rsquo&semi;UEMOA&comma; a présenté une communication intitulée « UEMOA&comma; 30 ans &colon; une expérience d&rsquo&semi;intégration résiliente face aux chocs exogènes »&period; Son exposé s&rsquo&semi;est articulé autour de cinq principaux points&comma; permettant d&rsquo&semi;explorer en profondeur les réalisations de l&rsquo&semi;Union depuis sa création et les défis à venir&period;<&sol;p>&NewLine;<&sol;div>&NewLine;<div class&equals;"rss&lowbar;texte">&NewLine;<p>Le Dr Souleymane Diarra a introduit sa communication sur la capitalisation des 30 dernières années de l&rsquo&semi;UEMOA en définissant les concepts essentiels à la compréhension de son exposé&period; Il a notamment explicité des termes fondamentaux tels que le modèle économique&comma; la résilience&comma; et les chocs exogènes&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Selon le Dr Souleymane Diarra&comma; le modèle économique de l&rsquo&semi;UEMOA repose sur un système structuré autour de plusieurs institutions clés&comma; à commencer par la Banque centrale des États de l&rsquo&semi;Afrique de l&rsquo&semi;Ouest &lpar;BCEAO&rpar;&comma; responsable de la politique monétaire de l&rsquo&semi;Union&period; Il souligne également le rôle essentiel de la Banque ouest-africaine de développement &lpar;BOAD&rpar;&comma; qui finance et exécute les projets de développement dans la région&period; En outre&comma; l&rsquo&semi;Autorité des marchés financiers de l&rsquo&semi;UMOA &lpar;AMF-UMOA&rpar;&comma; renchérit-il&comma; supervise le marché financier régional&comma; ayant pour mission de protéger l&rsquo&semi;épargne investie dans les valeurs mobilières et autres placements ouverts au public dans l&rsquo&semi;ensemble des États membres de l&rsquo&semi;Union&period; Pour finir&comma; Dr Diarra mentionne que la Commission&comma; l&rsquo&semi;organe exécutif de l&rsquo&semi;UEMOA&comma; veille à la convergence des performances et des politiques économiques des États membres par l&rsquo&semi;institution d&rsquo&semi;une procédure de surveillance multilatérale et par la coordination des politiques sectorielles&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Les chocs exogènes<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Le Dr Souleymane Diarra définit la résilience comme la capacité d&rsquo&semi;un écosystème à retrouver son fonctionnement normal après une perturbation ou un choc exogène&period; Il précise que ce dernier correspond à un événement soudain et imprévisible qui perturbe l&rsquo&semi;équilibre d&rsquo&semi;une économie&period; « Cela peut inclure des crises&comma; des catastrophes naturelles ou industrielles&comma; ou d&rsquo&semi;autres formes de violence imprévues »&comma; a-t-il expliqué&period; Pour illustrer ses propos&comma; il a cité plusieurs exemples de chocs exogènes ayant affecté l&rsquo&semi;économie de l&rsquo&semi;UEMOA&comma; tels que la crise économique de 2008&comma; la crise sécuritaire&comma; la pandémie de COVID-19&comma; les bouleversements politiques dans l&rsquo&semi;Union liés aux changements de l&rsquo&semi;ordre constitutionnel dans certains pays&comma; ainsi que la crise russo-ukrainienne et le conflit israélo-palestinien&period;<&sol;p>&NewLine;<div class&equals;"spip&lowbar;document&lowbar;175628 spip&lowbar;document spip&lowbar;documents spip&lowbar;document&lowbar;image spip&lowbar;documents&lowbar;center spip&lowbar;document&lowbar;center spip&lowbar;document&lowbar;avec&lowbar;legende">&NewLine;<div class&equals;"spip&lowbar;doc&lowbar;descriptif ">« La crise russo-ukrainienne a entraîné une grande inflation dans la zone UEMOA »&comma; Dr Souleymane Diarra&comma; directeur de la stratégie et de l&rsquo&semi;évaluation à l&rsquo&semi;UEMOA&NewLine;<&sol;div>&NewLine;<&sol;div>&NewLine;<p>Le Dr Souleymane Diarra résume les 30 années d&rsquo&semi;existence de l&rsquo&semi;UEMOA en trois phases distinctes &colon; « l&rsquo&semi;âge du non » de 1994 à 2000&comma; « l&rsquo&semi;âge d&rsquo&semi;or » de 2001 à 2011&comma; et « l&rsquo&semi;âge à définir » de 2012 à 2024&comma; en raison des perturbations survenues durant cette dernière période&period; « De 1994 à 2000&comma; on peut comparer cette phase à « l&rsquo&semi;âge du non » chez un enfant&comma; lorsque celui-ci commence à devenir autonome et refuse systématiquement les demandes de sa mère »&comma; soutient-il&period; Cette période correspond&comma; par analogie&comma; au moment où la Commission de l&rsquo&semi;UEMOA commençait à s&rsquo&semi;émanciper&period; En ce qui concerne « l&rsquo&semi;âge d&rsquo&semi;or » de 2001 à 2011&comma; il le qualifie de période de prospérité&comma; marquée par de nombreux projets et une vague d&rsquo&semi;espoir&period; « Étudiant à l&rsquo&semi;époque&comma; nous rêvions de l&rsquo&semi;UEMOA »&comma; confie-t-il&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Pour analyser la phase de 2012 à 2024&comma; qu&rsquo&semi;il qualifie « d&rsquo&semi;âge à définir »&comma; le Dr Diarra a utilisé une méthodologie reposant sur plusieurs indicateurs&comma; tels que le taux de croissance économique&comma; l&rsquo&semi;inflation&comma; le taux de change au sein de l&rsquo&semi;Union&comma; la situation des finances publiques&comma; le commerce inter-régional&comma; la transformation structurelle et les investissements&period; « Si le taux de change intracommunautaire entre nos pays est élevé&comma; cela signifierait que nous sommes véritablement intégrés »&comma; a-t-il commenté&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Performance économique de l&rsquo&semi;UEMOA sur les dix dernières années<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Face aux chocs exogènes précédemment évoqués&comma; le Dr Souleymane Diarra a présenté une analyse comparative de la croissance économique mondiale au cours des dix dernières années &lpar;2012-2022&rpar;&period; Il a souligné qu&rsquo&semi;en Afrique subsaharienne&comma; la croissance économique a atteint 3&comma;26 &percnt;&comma; contre 1&comma;18 &percnt; dans la zone Euro et 5&comma;75 &percnt; dans la zone UEMOA&period; La croissance mondiale&comma; quant à elle&comma; s&rsquo&semi;est établie à 3&comma;12 &percnt;&comma; avec un taux de 1&comma;74 &percnt; pour les économies avancées&period; Aux fins de renforcer son analyse&comma; Dr Diarra a mis en lumière la situation en 2020&comma; année où presque tous les États du monde ont enregistré des taux de croissance négatifs&period; « Seule la zone UEMOA a réussi à maintenir un taux de croissance positif&comma; estimé à 1&comma;41 &percnt; »&comma; a-t-il souligné&comma; illustrant ainsi la résilience de cette région face aux crises mondiales&period;<&sol;p>&NewLine;<div class&equals;"spip&lowbar;document&lowbar;175627 spip&lowbar;document spip&lowbar;documents spip&lowbar;document&lowbar;image spip&lowbar;documents&lowbar;center spip&lowbar;document&lowbar;center spip&lowbar;document&lowbar;avec&lowbar;legende">&NewLine;<div class&equals;"spip&lowbar;doc&lowbar;descriptif ">Croissance économique comparée à travers le monde&comma; source &colon; Perspectives économiques&comma; Banque mondiale&comma; juin 2023&NewLine;<&sol;div>&NewLine;<&sol;div>&NewLine;<p>De l&rsquo&semi;avis du Dr Souleymane Diarra&comma; l&rsquo&semi;économie mondiale a connu une récession en 2020&comma; avec une contraction de -2&comma;8 &percnt;&comma; avant de rebondir à 6&comma;33 &percnt; en 2021&comma; puis de ralentir à 3&comma;48 &percnt; en 2022&period; Elle a connu encore une variation en passant de 3 &percnt; en 2023 et à 2&comma;9 &percnt; en 2024&period; « En 2020&comma; la récession a également touché l&rsquo&semi;Afrique subsaharienne &lpar;-1&comma;59 &percnt;&rpar;&comma; le Nigéria &lpar;-1&comma;8 &percnt;&rpar;&comma; et l&rsquo&semi;Afrique du Sud &lpar;-6&comma;3 &percnt;&rpar;&period; Au Ghana&comma; la croissance s&rsquo&semi;est maintenue à 0&comma;5 &percnt;&comma; tandis qu&rsquo&semi;elle atteignait 1&comma;4 &percnt; dans la zone UEMOA »&comma; a-t-il montré&period;<&sol;p>&NewLine;<p>En ce qui concerne les pays du Burkina Faso&comma; du Mali et du Niger&comma; confrontés au terrorisme&comma; Dr Diarra&comma; directeur de la stratégie et de l&rsquo&semi;évaluation à l&rsquo&semi;UEMOA&comma; a mis en exergue leur résilience en matière de création de richesse&comma; à l&rsquo&semi;exception du Mali en 2012 et 2022&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>L&rsquo&semi;inflation dans l&rsquo&semi;espace UEMOA<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Concernant l&rsquo&semi;inflation&comma; le Dr Souleymane Diarra a révélé qu&rsquo&semi;au cours des onze dernières années&comma; la zone UEMOA a connu une fluctuation de son taux d&rsquo&semi;inflation&comma; sans jamais atteindre les deux chiffres&period; Il attribue en partie cette stabilité à la parité fixe entre le franc CFA et l&rsquo&semi;euro&period; En 2022&comma; l&rsquo&semi;inflation dans la zone UEMOA s&rsquo&semi;est établie à 7&comma;4 &percnt;&comma; tandis que des pays voisins comme le Ghana et le Nigéria ont enregistré des taux nettement plus élevés&comma; respectivement de 31&comma;25 &percnt; et 18&comma;84 &percnt;&period;<&sol;p>&NewLine;<div class&equals;"spip&lowbar;document&lowbar;175626 spip&lowbar;document spip&lowbar;documents spip&lowbar;document&lowbar;image spip&lowbar;documents&lowbar;center spip&lowbar;document&lowbar;center spip&lowbar;document&lowbar;avec&lowbar;legende">&NewLine;<div class&equals;"spip&lowbar;doc&lowbar;descriptif ">Taux d&rsquo&semi;inflation de l&rsquo&semi;Union&comma; source &colon; BCEAO et le Fonds monétaire international &lpar;FMI&rpar; avril 2023&NewLine;<&sol;div>&NewLine;<&sol;div>&NewLine;<p>Ces taux&comma; selon le Dr Souleymane Diarra&comma; s&rsquo&semi;expliquent principalement par l&rsquo&semi;impact de la pandémie de COVID-19 en 2020 et la crise russo-ukrainienne en février 2022&period; En analysant la période 2012-2022&comma; il relève que l&rsquo&semi;inflation mondiale moyenne annuelle s&rsquo&semi;est établie à 3&comma;95 &percnt;&period; Plus précisément&comma; l&rsquo&semi;inflation a été de 1&comma;8 &percnt; dans la zone UEMOA&comma; 1&comma;86 &percnt; dans la zone Euro&comma; 1&comma;99 &percnt; dans les économies avancées&comma; et 9&comma;21 &percnt; en Afrique subsaharienne&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Dr Diarra revient également sur l&rsquo&semi;inflation de 2008 pour illustrer la résilience de l&rsquo&semi;UEMOA face aux chocs exogènes&period; « En 2008&comma; en raison de la crise économique mondiale&comma; l&rsquo&semi;inflation dans la zone UEMOA s&rsquo&semi;élevait à 7&comma;4 &percnt;&comma; comparativement à des taux plus élevés de 11&comma;58 &percnt; au Nigéria et 16&comma;49 &percnt; au Ghana&period; À l&rsquo&semi;échelle mondiale&comma; l&rsquo&semi;inflation atteignait alors 8&comma;9 &percnt; »&comma; a-t-il précisé&comma; mettant en lumière la capacité de l&rsquo&semi;Union à surmonter ces crises&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Dr Souleymane Diarra a affirmé que le niveau d&rsquo&semi;inflation dans les pays comme le Burkina Faso&comma; le Mali et le Niger&comma; qui subissent directement les conséquences de la crise sécuritaire&comma; a été globalement maîtrisé&comma; respectant très souvent ainsi&comma; le critère de convergence de l&rsquo&semi;UEMOA avec un taux inférieur ou égal à 3 &percnt;&period; Toutefois&comma; il a indiqué que les années 2012 et 2022 ont marqué des périodes où l&rsquo&semi;inflation n&rsquo&semi;a pas pu être contenue dans ces trois pays&period; Pour lui&comma; cette situation est attribuable à plusieurs facteurs&comma; notamment les aléas pluviométriques&comma; les crises sécuritaires et géopolitiques&comma; la pandémie de COVID-19&comma; ainsi que la guerre russo-ukrainienne&period;<&sol;p>&NewLine;<div class&equals;"spip&lowbar;document&lowbar;175625 spip&lowbar;document spip&lowbar;documents spip&lowbar;document&lowbar;image spip&lowbar;documents&lowbar;center spip&lowbar;document&lowbar;center spip&lowbar;document&lowbar;avec&lowbar;legende">&NewLine;<div class&equals;"spip&lowbar;doc&lowbar;descriptif ">Évolution du taux de change de l&rsquo&semi;Union par rapport au dollar et au yuan&comma; source &colon; BCEAO&NewLine;<&sol;div>&NewLine;<&sol;div>&NewLine;<p>Concernant le taux de change&comma; Dr Souleymane Diarra a noté que les parités du franc CFA par rapport au dollar américain et à la monnaie chinoise sont restées relativement stables au fil des années&period; Toutefois&comma; la situation des finances publiques au sein de l&rsquo&semi;Union reste marquée par des difficultés persistantes&comma; notamment en matière de maîtrise des déficits budgétaires et de gestion de la dette&comma; des problèmes aggravés par la crise sanitaire liée au COVID-19&comma; l&rsquo&semi;insécurité dans certains États membres&comma; et les répercussions de la guerre russo-ukrainienne&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Selon l&rsquo&semi;expert&comma; l&rsquo&semi;évolution moyenne des indicateurs macroéconomiques des États membres entre 2015 et 2023 montre qu&rsquo&semi;aucun pays n&rsquo&semi;a respecté le critère des recettes fiscales totales&period; En ce qui concerne le critère relatif aux salaires et traitements en pourcentage des recettes fiscales&comma; seul le Sénégal a été en conformité&period;<br &sol;>&NewLine;« On observe également une rapide érosion des marges de manœuvre budgétaires et un accroissement des vulnérabilités liées à la dette publique des États membres&period; Il est important de noter que les critères de convergence ont été suspendus&comma; depuis la crise de COVID-19&comma; avec une moyenne du solde budgétaire global dépassant le seuil de -3 &percnt; dans tous les pays&comma; principalement en raison de l&rsquo&semi;insuffisance des recettes &lpar;un défi majeur à relever&rpar; et de l&rsquo&semi;augmentation des dépenses de sécurité »&comma; a fait remarquer Dr Diarra&period;<&sol;p>&NewLine;<div class&equals;"spip&lowbar;document&lowbar;175624 spip&lowbar;document spip&lowbar;documents spip&lowbar;document&lowbar;image spip&lowbar;documents&lowbar;center spip&lowbar;document&lowbar;center spip&lowbar;document&lowbar;avec&lowbar;legende">&NewLine;<div class&equals;"spip&lowbar;doc&lowbar;descriptif ">Évolution moyenne des indicateurs macroéconomiques sur la période 2015-2023 par pays&NewLine;<&sol;div>&NewLine;<&sol;div>&NewLine;<p><strong>Les échanges intracommunautaires<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Au titre des échanges intracommunautaires&comma; Dr Diarra observe une augmentation régulière des flux commerciaux au sein de l&rsquo&semi;UEMOA au cours des deux dernières décennies&period; En 2021&comma; ces échanges ont atteint plus de 3 000 milliards de francs CFA&period; Cependant&comma; la part des échanges intracommunautaires dans le commerce total de l&rsquo&semi;Union a diminué depuis 2008&period; Cette tendance s&rsquo&semi;explique principalement par la flambée des prix des matières premières&comma; telles que le pétrole brut&comma; l&rsquo&semi;or et l&rsquo&semi;uranium&comma; qui ne font pas partie des produits échangés au sein de l&rsquo&semi;Union&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Selon Dr Diarra&comma; le commerce est au cœur de l&rsquo&semi;intégration économique&period; Il plaide pour plus de transformation des produits d&rsquo&semi;exportation et de diversification des échanges entre pays membres&comma; comme le Mali et le Burkina Faso avec la Côte d&rsquo&semi;Ivoire&comma; afin de renforcer les liens commerciaux et d&rsquo&semi;éviter toute rupture économique entre les États&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Du côté des exportations&comma; l&rsquo&semi;Union reste majoritairement tournée vers l&rsquo&semi;exportation de matières premières&comma; avec une hausse notable des produits miniers au cours de la dernière décennie&comma; due à une augmentation de la production&period; En revanche&comma; les importations de l&rsquo&semi;Union sont principalement composées de produits énergétiques et alimentaires&period; Malgré un potentiel agricole considérable&comma; l&rsquo&semi;UEMOA demeure largement dépendante de l&rsquo&semi;extérieur&period; La facture des importations a explosé au cours des dix dernières années&comma; passant de 10 000 milliards de francs CFA en 2011 à plus de 25 000 milliards de francs CFA en 2021&comma; soit plus du double&period;<&sol;p>&NewLine;<div class&equals;"spip&lowbar;document&lowbar;175622 spip&lowbar;document spip&lowbar;documents spip&lowbar;document&lowbar;image spip&lowbar;documents&lowbar;center spip&lowbar;document&lowbar;center spip&lowbar;document&lowbar;avec&lowbar;legende">&NewLine;<div class&equals;"spip&lowbar;doc&lowbar;descriptif ">« En termes d&rsquo&semi;importation et d&rsquo&semi;exportation&comma; on est plus orienté ailleurs qu&rsquo&semi;entre nous&period; Ce qui n&rsquo&semi;est pas normal »&comma; Dr Souleymane Diarra&NewLine;<&sol;div>&NewLine;<&sol;div>&NewLine;<p>En matière de transformation structurelle&comma; les données disponibles révèlent que la structure des économies de l&rsquo&semi;UEMOA a peu évolué au cours des dix dernières années&period; Le secteur tertiaire demeure le principal moteur de la création de richesse&comma; représentant plus de 50&percnt; du PIB de l&rsquo&semi;Union&period; Le secteur secondaire a connu une progression modeste&comma; avec une hausse de 0&comma;11 point&comma; tandis que la part du secteur primaire a diminué de 3&comma;71 points entre 2011 et 2021&period;<&sol;p>&NewLine;<p>En ce qui concerne l&rsquo&semi;investissement dans l&rsquo&semi;Union&comma; Dr Diarra souligne que l&rsquo&semi;investissement privé est la principale composante&comma; représentant plus des deux tiers des investissements totaux de l&rsquo&semi;UEMOA&period; Le taux d&rsquo&semi;investissement privé a enregistré une progression significative entre 2001 et 2021&comma; passant de 10&comma;29&percnt; à 17&comma;33&percnt;&period; Cette augmentation résulte de plusieurs facteurs&comma; notamment l&rsquo&semi;amélioration générale du climat des affaires&comma; l&rsquo&semi;augmentation des crédits accordés aux entreprises du secteur productif&comma; qui sont passés de 3 393&comma;6 milliards de francs CFA en 2010&comma; à 10 913 milliards en 2021&comma; ainsi que la hausse des investissements directs étrangers&comma; qui se sont élevés à 20 162&comma;5 milliards de francs CFA en 2021&comma; contre 1 085&comma;3 milliards en 2010&period; Près de 49 &percnt; de ces investissements étaient destinés à l&rsquo&semi;industrie extractive&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Dr Diarra conclut que la période 2012-2024 peut être qualifiée « d&rsquo&semi;âge de la résilience »&period; Malgré les nombreux chocs économiques et sociaux&comma; l&rsquo&semi;UEMOA a su maintenir des performances notables en matière d&rsquo&semi;inflation&comma; de croissance&comma; et d&rsquo&semi;autres indicateurs macroéconomiques&comma; démontrant ainsi sa capacité à s&rsquo&semi;adapter et à surmonter les crises&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong> Analyse SWOT du modèle économique actuel<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Pour analyser le modèle économique de l&rsquo&semi;UEMOA&comma; le Dr Diarra a fait recours à l&rsquo&semi;outil SWOT&comma; permettant de mettre en lumière les forces&comma; faiblesses&comma; opportunités et menaces de l&rsquo&semi;espace communautaire&period; Parmi les forces&comma; outre l&rsquo&semi;adoption d&rsquo&semi;une monnaie commune&comma; qui a favorisé la stabilité monétaire et facilité les échanges commerciaux au sein de l&rsquo&semi;Union&comma; Dr Diarra souligne l&rsquo&semi;abondance des ressources agricoles et minières&comma; ainsi qu&rsquo&semi;une main-d&rsquo&semi;œuvre à coût relativement bas&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Cependant&comma; plusieurs faiblesses ont été relevées&comma; notamment l&rsquo&semi;exploitation insuffisante des richesses minières des États membres&comma; la mise en œuvre limitée des politiques agricoles et industrielles axées sur le développement endogène&comma; et une modernisation incomplète des outils de production&comma; tant agricoles qu&rsquo&semi;industriels&period; À cela s&rsquo&semi;ajoutent la faible digitalisation des services et de l&rsquo&semi;économie&comma; la transformation encore embryonnaire des produits agricoles et miniers&comma; le manque de main-d&rsquo&semi;œuvre qualifiée&comma; ainsi que le coût élevé des facteurs de production&comma; tels que l&rsquo&semi;énergie et le transport&period;<&sol;p>&NewLine;<p>En termes d&rsquo&semi;opportunités&comma; Dr Diarra met en exergue les prix élevés des matières premières sur le marché international&comma; l&rsquo&semi;extension du marché de consommation grâce aux perspectives d&rsquo&semi;entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine &lpar;ZLECAF&rpar;&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Enfin&comma; pour les menaces&comma; il évoque les risques d&rsquo&semi;instabilité politique au sein de l&rsquo&semi;Union&comma; ainsi que les crises sécuritaires et géopolitiques mondiales qui pourraient compromettre le développement économique de la région&period;<&sol;p>&NewLine;<div class&equals;"spip&lowbar;document&lowbar;175623 spip&lowbar;document spip&lowbar;documents spip&lowbar;document&lowbar;image spip&lowbar;documents&lowbar;center spip&lowbar;document&lowbar;center spip&lowbar;document&lowbar;avec&lowbar;legende">&NewLine;<div class&equals;"spip&lowbar;doc&lowbar;descriptif ">Niveau de transformation structurelle de l&rsquo&semi;économie&NewLine;<&sol;div>&NewLine;<&sol;div>&NewLine;<p><strong>Défis majeurs à relever pour les prochaines années<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Le Dr Diarra a mis en évidence plusieurs défis majeurs que l&rsquo&semi;UEMOA devra surmonter pour consolider son modèle économique et poursuivre son processus d&rsquo&semi;intégration régionale&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Selon lui&comma; les principaux enjeux des prochaines années incluent&comma; tout d&rsquo&semi;abord&comma; le renforcement de la convergence et de la stabilité macroéconomique&comma; qui se sont affaiblies depuis le choc provoqué par la pandémie de COVID-19&period; Il insiste également sur l&rsquo&semi;importance d&rsquo&semi;intensifier les efforts pour améliorer l&rsquo&semi;environnement des affaires&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Un autre défi crucial est la réduction des vulnérabilités externes&comma; notamment par le biais de la transformation accrue des matières premières&period; De plus&comma; Dr Diarra souligne la nécessité d&rsquo&semi;accélérer la transformation structurelle des économies&period; Ce défi est largement traité dans le nouveau Plan stratégique de la Commission à l&rsquo&semi;horizon 2030 en cours d&rsquo&semi;élaboration&period;<&sol;p>&NewLine;<p>À cela s&rsquo&semi;ajoutent la nécessité d&rsquo&semi;approfondir le marché financier régional&comma; de développer l&rsquo&semi;intermédiation financière&comma; ainsi que d&rsquo&semi;accélérer l&rsquo&semi;expansion du secteur numérique&period;<&sol;p>&NewLine;<p>De son point de vue&comma; les principales incertitudes résident dans les aléas climatiques&comma; l&rsquo&semi;évolution des problèmes sécuritaires au sein de l&rsquo&semi;Union&comma; ainsi que les dynamiques géopolitiques régionales et internationales&comma; qui pourraient impacter le développement futur de la région&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Recommandations pour le renforcement du modèle économique de l&rsquo&semi;Union<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Pour conclure son exposé&comma; le Dr Diarra a formulé plusieurs recommandations visant à renforcer le modèle économique de l&rsquo&semi;UEMOA&period; Il a préconisé à la Commission l&rsquo&semi;opérationnalisation des stratégies sectorielles pour maximiser l&rsquo&semi;impact des interventions&comma; ainsi que l&rsquo&semi;ouverture de chantiers qui mettent en synergie les défis sécuritaires et l&&num;8217&semi;emploi des jeunes&period; Il a également insisté sur l&rsquo&semi;importance d&rsquo&semi;intensifier la mobilisation des ressources extérieures pour financer les projets&comma; de consolider la stabilité du cadre macroéconomique de l&rsquo&semi;Union&comma; et de contribuer davantage à l&rsquo&semi;amélioration de la sécurité au sein de la région&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Dr Diarra estime qu&rsquo&semi;il est crucial de prioriser l&rsquo&semi;approfondissement de la politique agricole de l&rsquo&semi;UEMOA&comma; et de promouvoir une digitalisation plus avancée des services publics des États membres&period;<&sol;p>&NewLine;<p>S&rsquo&semi;adressant aux États membres&comma; il a souligné la nécessité d&rsquo&semi;accélérer la transformation des produits locaux afin de créer davantage de valeur ajoutée&comma; de renforcer la transformation structurelle des économies par l&rsquo&semi;industrialisation&comma; et d&rsquo&semi;accélérer la digitalisation des services publics&period; Il a également mis l&rsquo&semi;accent sur le développement du capital humain&comma; notamment à travers l&&num;8217&semi;emploi des jeunes&comma; ainsi que sur l&rsquo&semi;amélioration continue du climat des affaires&period;<&sol;p>&NewLine;<p>En somme&comma; l&rsquo&semi;intervention du Dr Souleymane Diarra a permis de dresser un bilan des acquis de l&rsquo&semi;UEMOA au cours des 30 dernières années tout en identifiant des pistes concrètes pour renforcer l&rsquo&semi;intégration régionale et améliorer le bien-être des populations de l&rsquo&semi;Union&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Hamed Nanéma<br &sol;>&NewLine;Lefaso&period;net<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<&sol;div>

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