La première université d’été de l’Alliance des États du Sahel (AES) s’est ouverte ce mercredi 25 septembre 2024 à Ziniaré dans la région du Plateau central. Elle est organisée par le Cercle d’actions pour le développement économique et social du Burkina Faso (CADES-BF). La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre chargé de la Jeunesse, Roland Somda, avec à ses côtés les ministres en charge de la Jeunesse du Mali et du Niger.
Ils sont plus de 250 jeunes du Burkina Faso, du Mali et du Niger à avoir fait le déplacement de Ziniaré pour la première université d’été de l’AES. Elle se veut un cadre de réflexion sur les enjeux de la Confédération de l’AES et est l’occasion de discuter des problématiques et des enjeux de souveraineté, d’engagement citoyen, de patriotisme, de volontariat et de développement endogène.
Trois jours durant, les participants vont mener la réflexion autour du thème principal « L’impératif engagement de la jeunesse de l’AES pour une reconstruction réelle des Nations ». « Lorsque nous parlons d’impératif, c’est à deux niveaux. C’est d’abord pour dire aux chefs d’États qu’ils ne peuvent pas avancer sans la jeunesse et à la jeunesse, que c’est le moment de s’engager (…) Il faut que les jeunes s’engagent pour être des vecteurs de paix, pour éviter d’être des canaux par lesquels des gens malsains vont passer pour atteindre leurs objectifs. Nous devons contribuer au développement par nos actions et nous départir de ce qui ne participe pas au développement », explique Ibrahim Belem, secrétaire chargé des finances et du budget du CADES-BF et président du comité d’organisation de l’Université d’été.
Plus spécifiquement, les différentes communications vont aborder les questions d’intégration de la jeunesse dans la gestion de l’État, du modèle de gouvernance et du modèle de développement économique au sein de l’AES. Des travaux de groupes sur les thèmes vont aussi meubler ces trois jours de rencontre.
Pour Roland Somda, ministre en charge de la Jeunesse qui a prononcé le discours d’ouverture du président du Faso, patron de la cérémonie, le thème de cette première université d’été est d’actualité. « Le choix de ce thème évocateur s’inscrit en droite ligne de la lutte de nos États qui prône un engagement responsable et collectif pour venir à bout du terrorisme et maintenir la dynamique de développement. Ces trois jours de réflexion vont permettre de créer un cadre d’échanges entre les jeunes de l’AES pour un soutien réel aux autorités dans la reconstruction des pays de l’AES, de promouvoir les idéaux de souveraineté au sein de la jeunesse de toute l’Afrique afin d’inciter à un sursaut patriotique », a-t-il déclaré. Il a ajouté que cette rencontre devrait permettre aux jeunes de proposer des actions concrètes pour la continuité de la lutte jusqu’à une souveraineté réelle des États.
Le ministre de la Jeunesse du Niger, prenant la parole au nom de ses collègues du Burkina Faso et du Mali, a salué la tenue de cette première université d’été de l’AES qui se veut un cadre propice d’apprentissage et d’échanges entre les participants. « Nous sommes là pour accompagner cette jeunesse de l’AES pour son implication totale dans la reconstruction de l’AES. Cette jeunesse représente une bonne partie de la démographie dans nos pays, soit plus de 59%. On peut mettre ce dividende démographique à profit à l’encadrant, en faisant en sorte que les jeunes assument leurs responsabilités qui consiste à être dans toutes les activités socioéconomiques de nos pays et surtout faire en sorte que l’avenir soit meilleur pour tous nos États. Nous comptons d’ores et déjà sur ces jeunes au vu des activités qu’ils mènent depuis un certain temps, leur engagement. Nous allons les accompagner avec le soutien de nos trois chefs d’État qui ne lésinent pas sur les moyens en matière d’accompagnement de la jeunesse », a déclaré le colonel Abdourahamane Amadou, ministre en charge de la Jeunesse du Niger.
Le président du comité d’organisation de la rencontre souligne qu’à l’issue de cette première université d’été, une feuille de route sera élaborée et mise à la disposition des autorités des trois pays de l’AES. « Les ministres de la Jeunesse de ces trois pays ont pris l’engagement de nous accompagner pour la mise en œuvre des recommandations de la feuille de route que nous allons mettre en place. Nous jeunes également, avons pris l’engagement d’être des acteurs du développement, être des acteurs de paix », a souligné M. Belem.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
Comments
comments