Le Salon International de l’Automobile du Faso (SIAF) a refermé ses portes ce 28 septembre 2024 à Ouagadougou. Le comité d’organisation a dévoilé le lauréat du prix de l’innovation automobile local de l’année. Ce prix est revenu à Adama Sawadogo, concepteur de la voiture made in Burkina Faso “Damiss” grâce à des matériels recyclés.
Clap de fin pour le SIAF 2024. Pour la troisième édition du SIAF, en plus des expositions, de la parade automobile, de la rue marchande et des rencontres B2B, le SIAF a tenu le prix de l’innovation locale de l’innovation automobile pour encourager la création dans le domaine de l’automobile au Faso.
La cérémonie de clôture du SIAF a été l’occasion pour les organisateurs de décerner ce prix. Il est revenu à Adama Sawadogo, originaire de la province du Zandoma dans la région du Nord du Burkina Faso. Adama Sawadogo, soudeur/mécanicien de profession, a réussi à créer la “Damiss”, une voiture fabriquée à base de matériels recyclés. Pour sa conception, Adama Sawadogo a mis 6 mois.
« Damiss », la création d’Adama Sawadogo
« Je suis très heureux, car ils m’ont montré que mon travail a été bien fait. J’ai conçu cette voiture entre mes pauses au travail. Quand j’ai du temps libre, je travaillais. Le travail a payé et j’en suis heureux. J’ai conçu le moteur à partir de rien pratiquement. Le reste de la voiture, ce sont des matériels recyclés. C’est parce que nous n’avons pas les ressources sinon nous sommes capables de concevoir de grandes choses. (…) L’année prochaine, j’espère concevoir une autre voiture et revenir au SIAF pour gagner », a déclaré Adama Sawadogo.
Pour le promoteur du SIAF, Ali Ouédraogo, Adama Sawadogo est la preuve que les jeunes Burkinabè ont du talent. Selon lui, s’ils ont les ressources, ils peuvent concevoir des voitures. À l’entendre, le but du SIAF, c’est aussi de promouvoir l’innovation automobile et de faire en sorte que dans les décennies à venir, le Burkina soit en mesure de produire des voitures.
Revenant sur l’édition 2024 du SIAF, il se dit être heureux du dénouement, car le SIAF a réussi à rassembler plus de 1 000 personnes.
« Ces personnes, ce sont des spécialistes de l’automobile, ce sont des fans. Vous savez au Burkina Faso, quand une personne veut s’acheter un véhicule, il ne prend pas le soin de consulter un expert. C’est après achat, lorsqu’il est déçu qu’il se rend compte qu’il aurait dû consulter un expert. À travers le SIAF, nous voulons rapprocher les experts de l’automobile des populations. À l’avenir, il faut que les experts soient au centre de la politique automobile », a-t-il souhaité.
À l’occasion du SIAF 2024, le comité d’organisation a offert une bourse de formation en mécanique au ministère en charge de la jeunesse et de l’emploi. Une bourse d’une valeur de 35 millions de F CFA pour accompagner les jeunes désireux de se lancer dans la mécanique automobile.
« Cette contribution, c’est notre manière de penser à demain. Il ne faut pas organiser les événements et crier à l’innovation. Il faut le faire à travers l’action. C’est une action qui, nous espérons, va grandir. Pour le moment, nous tenons à manifester notre accompagnement au ministère », a expliqué Ali Ouédraogo, promoteur du SIAF.
Faso7
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