Burkina Faso : La rentrée scolaire et universitaire 2024-2025 officiellement lancée à Manga
Le ministre en charge de l’Enseignement de base et de la promotion de langues nationales, Jacques Sosthène Dingara, accompagné de celui en charge de l’Enseignement secondaire, Dr Boubacar Savadogo, et de celui chargé l’Enseignement supérieur, Pr Adjima Thiombiano, a lancé la rentrée scolaire universitaire 2024-2025, le jeudi 3 octobre 2024, à Manga. Cette cérémonie a vu la participation de plusieurs autres membres du gouvernement et du Président de l’Assemblée législative de Transition (ALT).
C’est à travers trois coups de cloche que la rentrée scolaire et universitaire 2024-2025 a été lancée officiellement le jeudi 3 octobre 2024, à Manga, dans le centre-Sud. Pour cette année, le thème choisi est « Quelles réponses aux défis de l’école burkinabè pour une éducation et une formation professionnelle et technique de qualité dans le contexte sécuritaire ? »
Selon le ministre de l’éducation de base et de la promotion des langues nationales, Jacques Sosthène Dingara, l’ambition du gouvernement est de construire une école qui favorise l’insertion socioprofessionnelle des sortants à tous les niveaux du cycle d’enseignement à travers le développement de l’enseignement technique et professionnel.
« Il est de notoriété publique que de nombreux élèves quittent l’école sans véritablement des compétences, parce que l’enseignement général ne leur offre pas l’opportunité de se servir de leurs dix doigts, rendant difficile leur insertion sociale alors que la loi d’orientation de l’éducation en son article 13 déclare que le système éducatif burkinabè a pour finalité de faire du jeune burkinabè, un citoyen, productif et créatif », a-t-il déclaré en informant qu’un projet de document de référence pour permettre de relever ce défi a été élaboré.
Selon le ministre de l’éducation de base et de la promotion des langues nationales, Jacques Sosthène Dingara, l’ambition du gouvernement est de construire une école qui favorise l’insertion socioprofessionnelle.
Entre autres défis, le ministre a relevé celui de l’affirmation de l’identité culturelle et de la promotion de la consommation locale et pour un développement endogène à travers le port du Faso Dan Fani dans les structures éducatives. Il a aussi relevé le défi de la valorisation des langues nationales dans les contenus d’enseignement-apprentissage ainsi que l ‘introduction de l’éducation civique au post-primaire, secondaire et supérieur.
Cette activité a réuni plusieurs élèves et étudiants de Manga ainsi que leurs différents encadreurs. Prenant la parole au nom des élèves et étudiants, Reine Larissa Compaoré, du Lycée Municipal de Manga, a laissé entendre que le thème de cette année invite à réfléchir sur les enjeux de l’éducation dans le contexte actuel et surtout à trouver les voies et moyens pour relever les défis qui se présentent telle que l’adéquation formation-emploi.
« Nous nous engageons à faire de la discipline, de l’assiduité, de l’abnégation au travail, de la culture des valeurs patriotiques et de civisme dans nos établissements, la clé de voûte de notre succès scolaire universitaire et d’une culture patriotique socle de la libération de notre territoire », a-t-elle déclaré.
Elle a aussi salué l’introduction de l’éducation civique dans les écoles et le port généralisé du pagne du Faso Dan Fani dans les établissements.
« Nous nous engageons à faire de la discipline, a clé de voûte de notre succès scolaire universitaire » (Reine Larissa Comparoé)
Le lancement de cette rentrée scolaire et universitaire, à travers le son de cloche a été fait par le Président de l’Assemblée Législative de Transition, Dr Ousmane Bougma, parrain de la cérémonie. De son avis, ce thème rappelle deux choses essentielles.
« C’est d’abord l’importance de l’éducation. Sans éducation, on ne peut pas parler de souveraineté. Sans éducation, il n’y a pas de développement. Sans éducation, il n’y pas d’avenir et nous appelons tous les acteurs à investir dans l’éducation. Il y a aussi que le contexte sécuritaire nous interpelle qu’au-delà du défi sécuritaire, il y a ce défi éducatif qu’il nous faut ensemble relever », s’est-il exprimé.
Au cours de cette cérémonie, le Président de l’ALT a apporté sa contribution en guise d’accompagnement au système éducatif burkinabè, car de son avis, « si l’on refuse d’investir dans l’éducation, nous allons payer le prix du vivre-ensemble ».
« Si l’on refuse d’investir dans l’éducation, nous allons payer le prix du vivre ensemble » (Dr Ousmane Bougma)
Cette contribution est composée de 18 000 kits scolaires constitués de fournitures scolaires pour les élèves de CP1 au CM2, des clés de 54 salles de classe toutes équipées et des bureaux et toilettes.
Des slams, des ballets et sketchs des élèves et une plantation d’arbres ont marqué cette cérémonie de lancement de la rentrée scolaire et universitaire 2024-2025. Il faut noter que pour cette année, les inscriptions et réinscriptions dans les écoles ont connus une hausse significative. Ainsi, les effectifs des élèves inscrits et réinscrits sont passés de 390 941 d’octobre 2023 à 432 390 en mai 2024. A ce jour, 637 267 Élèves Déplacés Internes reprennent le chemin de l’école. Cette hausse est remarquée grâce à la réouverture de 1382 établissements d’octobre 2023 à mai 2024.
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