𝐋𝐨𝐢 𝐝𝐞 𝐟𝐢𝐧𝐚𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐫𝐞𝐜𝐭𝐢𝐟𝐢𝐜𝐚𝐭𝐢𝐯𝐞 : 𝐥𝐞 𝐦𝐢𝐧𝐢𝐬𝐭𝐫𝐞 𝐝é𝐥é𝐠𝐮é 𝐜𝐡𝐚𝐫𝐠é 𝐝𝐮 𝐁𝐮𝐝𝐠𝐞𝐭 𝐝é𝐟𝐞𝐧𝐝 𝐥𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐣𝐞𝐭, 𝐝𝐞𝐯𝐚𝐧𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐝é𝐩𝐮𝐭é𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐢𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐅𝐢𝐧𝐚𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐝𝐮 𝐁𝐮𝐝𝐠𝐞𝐭
(Ouagadougou, le 08 octobre 2024). Le ministre délégué chargé du Budget Fatoumata BAKO/TRAORE, accompagnée d’une équipe technique du ministère de l’Économie et des Finances, a été auditionnée ce mardi 8 octobre 2024 par la Commission des Finances et du Budget de l’Assemblée législative de Transition.
La rencontre s’inscrit dans le cadre du processus d’adoption de la Loi de Finances Rectificative (LFR) pour l’exercice budgétaire 2024. Cette révision du budget intervient dans un contexte marqué par des enjeux sécuritaires et économiques qui obligent l’État à réajuster ses priorités.
L’exécution de ce budget au premier semestre 2024 a été confrontée à plusieurs défis. Alors que les actions en faveur de la reconquête du territoire et de la gestion de la crise humanitaire (objectif principal de la loi de finances initiale) s’intensifiaient, des difficultés apparaissent dans la mobilisation des ressources, tant internes qu’externes. Ces restrictions financières ont nécessité une révision des prévisions initiales et l’adoption de mesures budgétaires pour dégager de nouveaux espaces financiers permettant de répondre aux besoins prioritaires. Le gouvernement a ainsi procédé à une régulation budgétaire afin de réaffecter les ressources disponibles en fonction des urgences.
Le projet de LFR introduit ainsi des ajustements tant au niveau des recettes que des dépenses. Les annulations de certaines recettes, notamment les recettes extraordinaires issues des appuis budgétaires des partenaires techniques et financiers, ont été actées. Parallèlement, des ouvertures de crédits ont été effectuées pour tenir compte des réaménagements entre les différentes catégories de recettes, ainsi que des recettes perçues dans le cadre de dossiers spécifiques tels que celui du « charbon fin », d’un montant de 9,26 milliards de FCFA.
Les nouvelles prévisions budgétaires font état de recettes totales s’élevant à 3 030,6 milliards de FCFA, contre 3 019,1 milliards dans la version initiale de la loi de finances. Les dépenses, elles, passent de 3 694,6 milliards de FCFA à 3 706,1 milliards de FCFA dans la LFR. Malgré cette légère augmentation des dépenses, l’État vise une gestion optimale des ressources pour boucler l’exercice dans des conditions satisfaisantes.
L’audition du ministre par la Commission des Finances et du Budget marque une étape cruciale dans le processus d’adoption de la Loi de Finances Rectificative. À l’issue de cette étape, la COMFIB établira un rapport et transmettra le projet de la loi de finances rectificative qui sera soumis en plénière pour adoption.
𝐃𝐂𝐑𝐏/𝐌𝐄𝐅