Burkina/Culture : Le Festival Rakiré signe son retour à Gourcy
Gourcy, 9 oct. 2024 (AIB)-Organisé par l’association Laafi Bala, le 12e Festival Rakiré pour la paix et le développement s’est tenu du 2 au 5 octobre 2024 à Gourcy, a constaté l’AIB.
Cette édition du Festival Rakiré, qui a proposé plusieurs activités, a mis en scène la parenté à plaisanterie entre Yarsés et forgerons.
C’est sous le thème «Construire la paix sociale à travers les jeunes et les femmes » que le Festival a tenu sa XIIe édition à Gourcy, après quelques années de léthargie liée au contexte sécuritaire défavorable dans la région.
Cette édition, qui a mis en lumière la parenté à plaisanterie entre les Yarsés et les forgerons, a connu plusieurs activités, notamment un dialogue intercommunautaire, une course cycliste féminine, un match de football, une émission radiophonique, des visites intercommunautaires et la dédicace d’un livre sur la cérémonie du Napoussoum de Gourcy.
Pour le coordonnateur de l’association Laafi Bala, Issifou Bissiri, le Festival Rakiré pour la paix et le développement se tenait habituellement les jours précédant le Napoussoum du chef de Gourcy, Naaba Baongho.
Il a pour objectif, selon lui, de promouvoir les valeurs culturelles endogènes, et par extension, la paix et la cohésion sociale, sans lesquelles aucun développement n’est possible.
«En mettant en scène les forgerons et les Yarsés, qui entretiennent une parenté à plaisanterie de longue date, nous avons voulu rappeler aux jeunes comment ces communautés ont pu vivre et continuent de vivre en symbiose en se fondant sur le Rakiré (parenté à plaisanterie) », a-t-il indiqué.
Son propos a été étayé par Ousséni Ouédraogo et El hadj Mady Mandé, représentant respectivement les forgerons et les Yarsés, qui, à travers des témoignages, ont donné des exemples de graves crises communautaires qui ont pu être évitées ou réglées grâce à la parenté à plaisanterie.
Ils ont aussi pris l’engagement, au nom de leurs communautés, de préserver et de transmettre cette valeur culturelle à la jeune génération.
Selon M. Bissiri, la présente édition a pu se tenir grâce à l’accompagnement de l’association « Aidons l’Afrique ensemble », à travers le projet «Femme et engagement citoyen dans la paix et la cohésion sociale », représentée par le chargé de projet Sayouba Badini.
« C’est un objectif atteint pour cette activité, qui a pu mobiliser les communautés autour de cette valeur culturelle endogène qu’est le Rakiré », a relevé M. Badini.
C’est donc sans surprise que la majorité des activités se sont déroulées devant la cour royale de Gourcy, sanctuaire par essence des valeurs culturelles du Zondoma.
Agence d’Information du Burkina
AK/AS/ATA
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