Élevage : Les acteurs du RESUREP outillés à la collecte et à la remontée de l’information sur les pathologies animales
Ouagadougou, (AIB)-Le ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques à travers la Direction générale des services vétérinaires a organisé les 7 et 8 octobre 2024 à Ouagadougou, une formation au profit des membres du Réseau de surveillance épidémiologique des maladies animales et des zoonoses au Burkina Faso (RESUREP). L’activité qui bénéficie de l’accompagnement financier de l’Organisation Néerlandaise de Développement (SNV) à travers le projet MODHEM+/DDC a été lancé ce lundi par le chargé de mission du ministre en charge des ressources animales, Dr Nessan Désiré Coulibaly.
Renforcer les capacités des membres du RESUREP sur la collecte électronique des données sur la santé animale, recycler les compétences des agents de l’élevage présenter et discuter du rapportage des informations de vaccination des animaux..
Tels sont, entre autres les objectifs de l’atelier de formation de 48 heures organisés au profit des membres du RESUREP des 13 régions du Burkina Faso, les 8 et 9 octobre 2024 à Ouagadougou.
Selon le directeur de la Santé animale, Dr Madi Savadogo, le ministère en charge des Ressources animales est dans une dynamique de modernisation sur la collecte des données du terrain relatif à la santé des animaux.
A cet effet, il est important que les acteurs puissent maîtriser l’utilisation des outils, pour permettre non seulement de remonter les données rapidement, mais également de remonter des données de qualité pour faciliter la prise de décision au niveau central, a indiqué Dr Savadogo.
Pour lui, cette formation qui concerne les données de la surveillance épidémique des maladies animales et des zoonoses, mais également les données de la vaccination, se tient chaque année en vue d’une mise à niveau des connaissances des agents.
« Cela permet d’améliorer un certain nombre d’indicateurs dans la collette et le rapportage des informations sur nos différents sites », a-t-il déclaré.
Le Directeur général des services vétérinaire, Lieutenant-vétérinaire Aboubacar Nacro a indiqué que l’innovation majeure dans cette formation, est la remontée des données de la campagne de vaccination à travers ce canal de collecte et des traitements des informations.
Selon lui, la collecte des données sera faite avec l’application KoBotoolbox. Pour cela, il a invité les 84 participants, venus majoritairement des régions, à s’approprier cet outil nécessaire pour la compilation des informations sur la santé des animaux.
Pour le coordonnateur du projet d’amélioration de la mobilité du bétail et des revenus des agropasteurs par l’utilisation de la téléphonie mobile et l’imagerie satellitaire / composante infrastructures pastorales (MODHEM+/DDC), Kassoum Ouédraogo, le projet est très engagé auprès du ministère en charge des Ressources animales sur les questions liées à l’élevage en général, mais aussi à la santé animale en particulier.
Selon lui, l’élevage au Burkina Faso occupe une place très importane et pour permettre à ce secteur de contribuer très efficacement au produit intérieur brut, il faut bien gérer les questions de santé animale.
C’est pourquoi, SNV s’est engagé aux côtés de la direction générale des services vétérinaires à travers cette activité.
D’après lui, une bonne remontée des données par les agents permettra à l’autorité la prise de décisions efficientes au profit du secteur.
Selon le chef de service provincial des services vétérinaires des Cascades, Franck Sanogo, par le passé la collecte des données était faite uniquement par les postes de vétérinaire.
Mais avec cette formation élargie à tous les acteurs de la santé animale, il pense voir une amélioration de la collecte des données sur toute la chaîne.
Ainsi, tous les agents de terrain à l’issu de ces deux jours de renforcement de capacités seront aptes pour la collecte et la remontée des informations fiables sur le secteur de la santé animale, a fait remarquer M. Sanogo tout en saluant les initiateurs de la session.
Concernant le projet MODHEM+/DDC lui-même, Kassoum Ouedraogo a relevé que sa mission principale est de contribuer à améliorer la productivité, les revenus, la résilience et la sécurité alimentaire des populations pastorales et agropastorales dans un contexte de changement climatique et de crises sécuritaires.
Il couvre quatre régions du Burkina Faso à savoir les régions des Cascades, du Centre-Ouest, du Centre-Sud, et du Sud-Ouest.
A en croire le coordonnateur, le projet touche environ 290 000 acteurs directs et plus de 800 000 acteurs indirects repartis dans vingt 20 communes des régions d’interventions. Il est financé par le Bureau de la Coopération Suisse au Burkina Faso.
Agence d’information du Burkina
ZO/ata
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