Le ministère chargé de la justice a initié ce 10 octobre 2024 à Ouagadougou, dans le cadre des Journées Nationales d’Engagement Patriotique et de Participation Citoyenne (JEPPC), un dialogue intergénérationnel sous le thème “participation citoyenne et développement endogène : enjeux et défis pour le renforcement de la souveraineté nationale”. Quatre panelistes ; Mélégué Traoré, Raogo Ouédraogo fondateur du Laboratoire Citoyenneté, Bernadette Dao/Sanou, ancienne ministre, Silvère Salga, entrepreneur, et Ibrahim AG, communicant, ont été invités à se pencher sur la question.
Les deuxièmes JEPPC se tiennent du 2 au 16 octobre 2024 sous le thème : “ Pour une nation forte et souveraine, ne trahissons pas notre patrie “. En marge de ces journées, le ministère chargé de la justice a initié le dialogue intergénérationnel. Un dialogue intergénérationnel pour créer une table ronde d’échanges directs et de partage d’expériences entre les personnes de diverses sensibilités et de diverses générations sur les valeurs sociales burkinabè.
Quatre pénalistes ont échangé sur la thématique du dialogue : “ participation citoyenne et développement endogène : enjeux et défis pour le renforcement de la souveraineté nationale ”. Il s’agit de Mélégue Traoré, ancien président de l’Assemblée nationale. Silvère Salga, entrepreneur. Bernadette Dao/Sanou, ancienne ministre. Raogo Ouedraogo, fondateur du Laboratoire Citoyenneté et Ibrahim AG expert des questions citoyennes.
Bernadette Dao/Sanou a fait savoir que pour une participation citoyenne et un développement endogène, il faut que tout Burkinabè puisse cultiver les valeurs du travail et de l’humilité, du respect et de la discipline. « Il faut avoir le sens du travail. Il faut que les gens apprennent à être humbles et respectueux. Je crois que la personne qui n’a pas d’égard pour les autres, a déjà perdu d’avance. Nous devons avoir l’humilité de respecter les règles. Il faut être capable de se conformer à l’ordre établi sans quoi on n’est pas citoyen », a développé Bernadette Dao/Sanou.
Les panélistes lors du Dialogue intergénérationnel -©Faso7
Plus loin, Bernadette Dao/Sanou a estimé qu’il ne peut avoir de participation citoyenne et de développement endogène sans éducation et sans alphabétisation. L’éducation est la base de tout développement endogène et de toute participation citoyenne, a-t-elle ajouté. Et de poursuivre en disant que le manque d’alphabétisation, d’éducation et son corollaire d’exclusion a conduit certains Burkinabè à s’auto-exclure de la vie de la nation. « Il y a des gens qui disent au sujet de la nation, ‘’c’est leur problème’’, parce qu’ils sont dans l’ignorance. Pour arriver à une participation citoyenne, il faut que les gens se sentent concernés. Pour cela, nous devons réfléchir en termes d’éducation, en termes d’alphabétisation. C’est la voie à suivre pour aboutir à une participation citoyenne des populations », a-t-elle conclu.
Pour Silvère Salga, tout ce qui est en lien avec la participation citoyenne et la souveraineté nationale, est dans le sens de résoudre les problèmes concrets de la société. Pour y arriver, il estime qu’il faut avoir un mixte générationnel. Il faut selon ses dires, que les jeunes acceptent la gérontocratie, et le pouvoir des sages. « Avec les personnes âgées, nous apprenons plus pour mieux impacter notre environnement » a-t-il soutenu.
Si les jeunes doivent accepter la gérontocratie, Silvère Salga pense que les personnes âgées doivent accepter le pouvoir des jeunes. « Nous jeunes, sommes d’un autre temps. Peut-être que les choses ont changé. C’est demandé aussi aux personnes âgées d’accepter que nous puissions parler de temps à autre pour montrer de quoi on est capable, d’accepter de nous laisser passer à l’action. Les jeunes voient souvent des choses, mais le blocus générationnel fait qu’on n’accepte pas que les jeunes puissent parler » a-t-il regretté.
Faso7
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