Lutte contre les maladies animales prioritaires : la campagne de vaccination de masse 2024-2025 démarre officiellement à Bagré
La campagne de vaccination de masse 2024-2025 contre les maladies animales prioritaires a été officiellement lancée, le 11 octobre 2024, dans la commune de Bagré, région du Centre Est. Plusieurs innovations majeures ont été introduites pour faciliter la lutte, voire l’éradication des sept maladies animales prioritaires chez les grands et les petits ruminants et au niveau de la volaille.
Au ministère des ressources animales et halieutiques, l’offensive est lancée pour la préservation du cheptel du Burkina Faso. Au nombre des innovations majeures, Amadou Dicko, ministre délégué des ressources animales et halieutiques, a fait noter l’amélioration de l’accès des éleveurs à des vaccins de qualité. En plus d’être de qualité, dit-il, le coût de ces vaccins a subi une réduction. Au niveau de certaines maladies animales, le vaccin est offert gratuitement à l’éleveur.
La peste des petits ruminants, la rage et le charbon bactéridien sont les maladies animales qui seront désormais traitées gratuitement pour les éleveurs. Par contre, les maladies dont les vaccins ont bénéficié de réduction sont la fièvre aphteuse, la péripneumonie contagieuse bovine, la maladie de Newcastle et la variole aviaire. Amadou Dicko a souligné que leur réduction va de 50 à 60 %. « La contribution de l’éleveur par tête vaccinée ne sera que de 250 F CFA, 50 F CFA et 20 F CFA, respectivement », a-t-il détaillé.
Le ministre délégué des ressources animales et halieutiques a ajouté à la liste des innovations, l’introduction d’un outil numérique pour le suivi de la campagne. Instantanément, cet outil permettra aux acteurs d’intervenir tout au long de la campagne. Les éleveurs pourront également faire le paiement des vaccins par mobile money directement auprès de l’agent de santé. Les acteurs du secteur évoluant dans les différentes localités du Burkina Faso seront tous pris en compte par la campagne de vaccination, a-t-il rassuré.
Amadou Dicko, monsieur délégué des ressources animales et halieutiques-©Faso7
Les forces de défense et de sécurité (FDS) seront mobilisées pour accompagner les agents de la santé animale « partout là où le besoin y sera sur le territoire national ». Le ministre Dicko a fait savoir que la santé animale engage celle de toute la population et celle de l’économie du pays. S’adressant aux éleveurs, il leur a fait comprendre cette nécessité de faire vacciner leurs animaux. En adhérant à cette campagne, il fonde l’espoir de parvenir à l’éradication de certaines maladies animales à l’image de la peste bovine en 2005.
« La santé animale, c’est la santé de tous. Lorsqu’on a des animaux qui sont en bonne santé, nous aurons des hommes en bonne santé, qui ont des revenus. Sur le plan économique, cela aidera également le pays à se relever. (…) Nous invitons l’ensemble des éleveurs à y adhérer et à vacciner leurs animaux afin que nous réduisions fortement l’impact de ces maladies », a-t-il lancé.
Remise d’un lot de vaccins à la région du Centre Est-©Faso7
Au regard des différents avantages qui ont été mis en exergue, les éleveurs se sont engagés à faire vacciner leurs cheptels. Le porte-parole des éleveurs de la commune de Bagré, Amadou Sondé, a confié n’avoir jamais bénéficié d’autant d’avantages en matière de vaccination animale. Il a alors rassuré les premiers responsables du ministère de mobiliser les éleveurs pour préserver la production animale.
« Nous invitons tous les éleveurs, peu importe sa localité, qu’il amène tout son cheptel, du grand jusqu’au petit ruminant et y compris la volaille pour les faire vacciner. Partout où il y a la présence des services vétérinaires, ils sont invités à s’y rendre avec les animaux », a-t-il ajouté.
Cheick Habib Désiré BAYILI
Faso7
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