Le paysage burkinabè de la microfinance s’agrandit avec l’arrivée d’un nouvel acteur, déterminé à bousculer le marché : AfriCred. Cette filiale de Fidelis Finance, leader burkinabè du leasing, a démarré ses activités commerciales avec une ambition d’élargir l’accès aux services financiers pour les Très petites et moyennes entreprises (TPME).
Pour Fidelis finance, dirigé par l’homme d’affaires burkinabè Abdoulaye Kouafilann Sory, l’enjeu est double : compléter son offre et adresser l’accès au financement des Très Petites et Moyennes Entreprises ainsi que le secteur informel. Ces acteurs, exclus des concours bancaires, représentent pourtant plus de 80% du tissu économique.
Pour en arriver là, AfriCred, qui a démarré avec un capital initial de 500 millions de F CFA, muscle ses fonds propres. Elle a doublé son capital social à 1,1250 milliard de F CFA. Cette augmentation permet d’étendre les services à une base de clients plus large, renforçant ainsi son rôle dans le financement de l’économie du pays.
Devenir un acteur clé de l’inclusion financière
À la tête de afriCred, Samuel Kaboré, ancien patron de la CODEC Ouahigouya, institution de microfinance créée par l’Eglise Catholique, apporte sa riche expérience dans le développement de l’entité. Objectif : ancrer AfriCred comme un acteur incontournable de l’inclusion financière au Burkina Faso. « Nous avons accompli des avancées significatives en dépassant le seuil du millier de clients, preuve que notre modèle répond à un besoin réel sur le marché », explique le dirigeant. Qui reste focus sur l’avenir : « Notre ambition est de construire une relation durable et de confiance avec nos clients, en améliorant continuellement nos services et en optimisant la satisfaction client. »
AfriCred se distingue par sa volonté de soutenir les projets portés par des femmes et des jeunes, souvent marginalisés dans l’accès au financement. « Nous mettons un point d’honneur à proposer des produits de financement souples et adaptés aux besoins spécifiques de cette catégorie d’acteurs économiques. Notre credo : innover et renforcer notre relation client pour devenir un acteur de premier plan au Burkina Faso », souligne Samuel Kaboré.
AfriCred se démarque par la flexibilité des offres
D’ores et déjà, les retours clients sont très encourageants, notamment en ce qui concerne la rapidité des services et la proximité de l’institution avec sa clientèle. « Nous recevons régulièrement des feedbacks positifs, mais nous restons axés sur l’amélioration continue », ajoute-t-il.
Le marché burkinabè de la microfinance est dominé par des acteurs bien établis comme le Réseau des caisses populaires du Burkina, ACEP Burkina, Baobab Burkina, Cofina Burkina, Coris Méso Finance et Witti Finances. Malgré cette concurrence accrue, AfriCred entend se démarquer par la flexibilité de ses offres et l’accent mis sur la satisfaction client. « Nous avons la volonté de consolider nos acquis et de franchir le cap de 1 500 clients d’ici la fin de l’année », annonce Samuel Kaboré.
AfriCred se projette déjà dans l’avenir avec un plan d’expansion volontariste. L’institution prévoit l’ouverture de nouvelles agences à travers le pays et l’introduction de solutions technologiques innovantes pour améliorer l’accès aux services financiers, comme des applications mobiles et des services bancaires en ligne.
« Nous croyons fermement que l’avenir de la microfinance réside dans l’innovation et la capacité à répondre aux besoins évolutifs de nos clients », conclut Samuel Kaboré. Une vision qui doit, in fine, propulser AfriCred comme un accélérateur de l’inclusion financière.
Kouza Kiénou
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