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Agroécologie au Burkina Faso : Des unités de transformation du riz satisfaites du PACTE au Centre-Est

Dans la commune de Bagré, région du Centre Est, les porteurs du « projet d’Agriculture Contractuelle et Transition Écologique (PACTE)» ont visité des unités et des coopératives de production locale de riz. Avec les subventions reçues du projet, ces producteurs se sont fixé l’objectif d’améliorer la sécurité alimentaire en intensifiant l’agroécologie. Du 17 au 18 octobre 2024, la Direction Générale de la Promotion de l’Économie Rurale (DGPER) et des journalistes ont pu toucher du doigt les différents résultats engrangés.

A l’Unité diocésaine de riz Bagré plus (UDIRBA PLUS), l’achat du riz paddy, le décorticage et la vente du produit fini qui est le riz local sont les principales activités de l’entreprise. Pour accroître cette production, UDIRBA PLUS a bénéficié d’une subvention du projet PACTE. En termes de matériel, Abbé Pascal Zougmoré, gérant de l’entreprise, a dénombré l’acquisition de 4 fours à étuver d’une capacité de 180 kilogrammes et l’obtention d’une minie rizerie de 80 tonnes par jour.

Il a fait remarquer qu’UDIRBA PLUS a abandonné l’énergie de la SONABEL pour s’adonner à l’énergie solaire. Avec l’accompagnement du PACTE, ils ont pu installer une centrale solaire d’une capacité de 96 kilos watt crête. En plus de l’énergie solaire, le gérant d’UDIRBA plus a fait noter la réparation de deux camions et la mise à disposition d’une aire de séchage du riz de 521 m² par le PACTE.

« Il y a une grande différence, surtout une grande amélioration, non seulement sur le plan qualité, mais également sur le plan coût. Ça va nous permettre également d’être plus visible sur le marché et de donner au consommateur burkinabè un riz de qualité », a-t-il précisé.

L’unité de production de riz de UDIRBA plus-©Faso7

Pour approvisionner l’Unité en riz paddy, UDIRBA plus se tourne vers les coopératives de producteurs de riz. A travers l’agriculture contractuelle facilitée par le projet, les producteurs sont équipés de moyens conséquents pour la production de la matière première. Après la production, le riz paddy est vendu spécialement à l’unité diocésaine. Au niveau de ces coopératives, le PACTE a mis des motoculteurs, des tracteurs, des machines à granuler ainsi que des tricycles à la disposition des producteurs.

Dans les champs de riz, le principe de l’agroécologie est aussi appliqué. L’objectif voulu à travers cette méthode est d’accroître la production et la productivité des riziculteurs tout en préservant les sols. Ces méthodes sont entre autres le Placement profond de l’urée (PPU), le compostage et le système de riziculture intensive (SRI). Pour la dernière méthode, Mohamed Sawadogo, chargé d’agroécologie, a expliqué qu’il consiste à permettre aux riziculteurs de mieux gérer les questions d’eau, de réduire l’utilisation de l’engrais et de mieux entretenir les cultures.

Une granuleuse d’urée-©Faso7

Avant l’introduction du SRI, le chargé d’agroécologie a fait savoir que les producteurs utilisaient au moins 8 sacs d’engrais à l’hectare. Pour le piquage du riz, ils excédaient la norme, soit 3 à 4 brins de riz par poquet. A l’issue de leur renforcement de capacités, ils ont pu assimiler les bonnes pratiques pour accroître leurs productions en tenant compte de la qualité.

« Avec le système de riziculture intensive (SRI), c’est un brin par poquet avec 20 à 30 kilogrammes de riz pour la pépinière. Avec le renforcement de capacité, nous avons renforcé les capacités des producteurs sur les biofertilisants et les biopesticides, ce qui a permis de réduire considérablement l’utilisation de l’engrais minéral », a-t-il clarifié.

Un champ de riz des producteurs d’une coopératives-©Faso7

Au niveau de l’unité de transformation du riz paddy de Kokuma SA, les investissements du PACTE se ressentent dès la voie d’accès à l’usine. La route ainsi que le radier ont été complètement réhabilités pour faciliter le passage des camions de transport du riz. A l’intérieur de l’usine, c’est le bâtiment administratif qui a bénéficié d’une extension. La réalisation d’un forage de 3 m³ et l’extension de la centrale solaire sont d’autres investissements notaires faits par le projet.

Cheick Habib Désiré BAYILI 

Faso7 

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