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La CEDEAO est devenue un instrument de propagande de la France, selon le président Gbagbo

La CEDEAO est devenue un instrument de propagande de la France, selon le président Gbagbo

Ouagadougou, 21 oct. 2024 (AIB) – Créée en 1975 pour promouvoir l’intégration économique des pays membres, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), en plus de ne pas s’attaquer aux problèmes que vivent les États de la sous-région, est devenue un instrument de propagande de la France, a indiqué la semaine dernière l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo.

« Il y a les groupes terroristes qui affligent le Niger, le Mali, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et maintenant le Togo. Mais qu’est-ce que la CEDEAO a fait (à cet effet) ? Rien ! », a déclaré Koudou Laurent Gbagbo.

L’ancien président de la République de la Côte d’Ivoire s’exprimait la semaine dernière dans un entretien sur la chaîne Afro Média.

Selon lui, le Nigéria, première économie de la communauté, qui est confronté depuis 2002 aux attaques de Boko Haram, n’a pas eu l’accompagnement de l’organisation pour résoudre sa crise.

Celui qui a été président de la Côte d’Ivoire de 2000 à 2011 pense que la CEDEAO doit travailler à trouver des solutions aux problèmes de ses membres.

« Dans une communauté, si vous n’êtes pas capables de vous mettre ensemble pour chercher des solutions aux problèmes qui se posent, ne vous étonnez pas que les gens vous quittent », a fait savoir l’homme politique ivoirien.

Il a souligné que les pays africains ont créé l’Organisation de l’unité africaine (OUA) et, par la suite, l’Union africaine (UA), mais ne sont toujours pas capables d’assurer le financement de l’institution.

Laurent Gbagbo trouve honteux que le siège de l’UA ait été construit par une puissance étrangère et que son fonctionnement soit financé par l’Union européenne.

L’ancien président a déclaré que cet état de choses remet en cause l’indépendance que l’institution prétend défendre.
« C’est celui qui paie qui commande », a laissé entendre Koudou Gbagbo.

C’est pourquoi il invite les pays africains, notamment ceux de la CEDEAO, à résoudre la question de la monnaie avec la mise en place d’une monnaie unique pour tous les pays membres.

En rappel, le Burkina Faso, le Mali et le Niger qui ont créé en septembre 2023, l’Alliance des Etats du Sahel, ont quitté la CEDEAO le 28 janvier 2024, dénonçant ses sanctions illégitimes, le manque d’entraide face au terrorisme et l’influence des puissances étrangères.
Agence d’information du Burkina
ZO/ata

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