Le Commonwealth reconnaît que « le moment est venu » de discuter de l’héritage de l’esclavage
Le Premier ministre Britannique Keir Starmer a jusqu’ici rejeté publiquement les demandes de réparations et ses collaborateurs ont exclu la possibilité de présenter des excuses lors du sommet.
Vendredi, le Premier ministre des Bahamas Philip Davis avait confié à l’AFP qu’il était temps que le Commonwealth demande « justice » pour la période brutale de l’esclavage subie par de nombreux pays du groupe.
« Notre histoire est profondément entremêlée, ce qui implique la responsabilité de faire face au passé avec honnêteté », a-t-il notamment indiqué.
Le Commonwealth était composé à l’origine d’ex-colonies britanniques mais s’est ensuite élargi avec des pays comme le Togo et le Gabon – anciennes colonies françaises.
La famille royale britannique, qui a bénéficié de la traite des esclaves pendant des siècles, a été invitée à présenter des excuses.
Mais le monarque s’est abstenu de le faire vendredi, demandant aux participants au sommet de « rejeter le langage de la division ».
« Aucun d’entre nous ne peut changer le passé. Mais nous pouvons nous engager, de tout notre cœur, à en tirer les leçons et à trouver des moyens créatifs de corriger les inégalités qui perdurent », a déclaré le roi Charles.
Joshua Setipa, du Lesotho, l’un des trois candidats en lice pour le poste de secrétaire général du Commonwealth, avait indiqué à l’AFP que les réparations pourraient inclure des formes de paiement alternatives, comme le financement de la lutte contre le changement climatique.
A l’issue du sommet, le Commonwealth a annoncé la nomination de la ministre ghanéenne des Affaires étrangères, Shirley Ayorkor Botchwey, comme secrétaire générale.
Ancienne législatrice, elle a dirigé la diplomatie ghanéenne ces sept dernières années, pendant le mandat de deux ans de son pays au Conseil de sécurité des Nations unies, achevé en décembre 2023. Elle a soutenu l’élaboration d’un accord de libre-échange entre les Etats membres du Commonwealth et affirmé qu’elle était en faveur des réparations historiques.
Agence d’Information du Burkina avec AFP