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Lutte contre la désinformation : Des OCS à l’école de Beog Neeré

Le 25 octobre 2024 à Ouagadougou, l’ONG Beog Neeré en collaboration avec National Endowment for Democracy (NED) a tenu un café débat en faveur des organisations de la société civile (OSC). «Lutte contre la désinformation à l’ère du numérique : Quel rôle pour les jeunes dans la promotion d’une gouvernance participative ? », c’est sous ce thème que les échanges ont porté.

Face aux différents membres d’OSC, il a été essentiellement question de dépeindre l’impact de la désinformation sur la cohésion sociale et sur la bonne gouvernance. Les autres aspects abordés à ce café débat de Beog Neeré étaient ceux ayant trait aux modes de manipulation de la désinformation ainsi que les méthodes de prévention. 

D’entrée de jeu, le panéliste Levis Jordan Meda, responsable du pôle éditoriale de Faso Check, a fait savoir que l’une des raisons de la désinformation est celle liée au manque d’information face à une situation. En éclaircissant ses propos, il a fait remarquer que la population laisse parler ses émotions lorsqu’une situation tragique ou dramatique se produit. Et dès lors qu’il n’y a pas d’informations précises venant des voix autorisées, ces derniers consomment tout ce qui leur est proposé.

L’autre aspect important qu’il a fait souligner est celle relative au manque d’éducation aux médias. A travers les échanges avec les membres d’osc de ce café débat, il est ressorti que bon nombre de personnes prennent pour vérité absolue toute information vue sur les réseaux ou entendue sur un plateau de télévision. C’est ce qui a amené Levis Jordan Meda à dire qu’il faut plutôt croire au message et non au messager.

« C’est d’avoir systématiquement le doute méthodique. Aujourd’hui, les personnes qui sont le plus proche de nous peuvent être vecteur de désinformation malgré elles même. Considérer le message plutôt que le messager, c’est pour pousser les gens à réfléchir sur le contenu qui leur est livré plutôt qu’à considérer la nature de la personne qui le donne (…) Il faut douter méthodiquement, chercher à vérifier ce que le messager dit », a-t-il précisé.

Sur l’échelle de la bonne gouvernance, il ressort que la désinformation peut avoir également des effets négatifs. Elle peut contribuer à saper les efforts d’un élu local dans sa dynamique de développement. Dans cette lancée, les participants ont émis quelques suggestions pour contribuer à freiner ce mal. Pour Olivier Sawadogo, membre du balai citoyen, il faut plutôt accentuer la formation de la jeunesse. Au-delà de la formation, il a exhorté la jeunesse à ne partager que les informations vérifiées. 

Christophe Lompo, président de l’initiative Tin La, a plutôt apprécié les notions de redevabilité et de transparence comme moyen de lutte contre la désinformation. A l’écouter, lorsque l’autorité est redevable et transparente vis-à-vis de la population, aucune autre information de ne peut venir contredire les précédentes.

« La redevabilité est importante en ce qu’elle établit un sentiment de confiance entre les gouvernés et les gouvernants et va établir un sentiment d’acceptabilité de la gouvernance », a-t-il expliqué.

Notons que ce café débat de Beog Neeré se tient dans le cadre du déroulement de son projet  «Education des jeunes aux principes et valeurs de la démocratie ». De façon permanente, l’ONG se donne pour ambition d’outiller la jeunesse de moyen nécessaire pour qu’ils puissent contribuer à un développement durable au Burkina Faso. Cela passe nécessairement par les différentes OSC.

Cheick Habib Désiré BAYILI 

Faso7 

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