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Fonction publique : La CGT-B exige la « réintégration sans délai » de Moussa Diallo

La Confédération générale des travailleurs du Burkina a tenu du 25 au 26 octobre 2024 son huitième conseil syndical ordinaire. A la cérémonie de clôture de ce conseil, la CGT-B a dénoncé le licenciement de Moussa Diallo, ancien sécrétaire général de la confédération. Elle l’a interprété comme une tentative de museler la voix des travailleurs et une atteinte aux droits fondamentaux des citoyens.

Après avoir fait une sombre analyse de la situation, politique, sécuritaire et économique du pays depuis l’avènement du MPSR 2, les délégués ont pointé du doigt, les atteintes aux droits fondamentaux, parmi lesquelles l’intimidation de militants syndicaux, la restriction des manifestations publiques, et la répression croissante des voix dissidentes.

Le licenciement de Moussa Diallo est perçu par la CGT-B comme un acte de répression directe envers le syndicat et, plus largement, comme une attaque contre le droit à la liberté syndicale.

« En réalité, toutes ces visées visent à imposer à notre peuple de payer les frais de la crise du système capitaliste néocolonial par la mise en place d’un régime où le seul droit reconnu et autorisé au citoyen est celui de se soumettre sans murmure à la transition, ce qui s’appelle « patriotisme », aucun écart, ni voix discordante n’étant tolérés » a déclaré Dr Nicolas Ouédraogo, sécrétaire général adjoint de la CGT-B qui a procédé à la lecture de la résolution finale en l’absence de Moussa Diallo.

Les militants de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGTB)–©Faso7

Les délégués du conseil syndical à travers une motion, ont condamné  et dénoncé « fermement le licenciement du camarade secrétaire général  Moussa Diallo ». Ils ont par ailleurs exigé « sa réintégration sans délai ».

Une Confédération qui ne faiblit pas

La confédération estime que tous ces actes posés à l’encontre des structures et des acteurs syndicaux visent à décourager la mobilisation syndicale et constituent une atteinte aux droits des travailleurs.

« Nous dénonçons vigoureusement (les atteintes aux droits fondamentaux, ndlr) et nous souhaitons effectivement que le pouvoir reconsidère sa position et respecte les droits fondamentaux des Burkinabè. C’est de cela qu’il est question et c’est important pour que nous puissions également dire que nous sommes dans un Etat démocratique », a dénoncé le secrétaire général adjoint de la CGT-B.

« Nous dénonçons vigoureusement (les atteintes aux droits fondamentaux, ndlr) et nous souhaitons effectivement que le pouvoir reconsidère sa position et respecte les droits fondamentaux des Burkinabè », Dr Nicolas Ouédraogo, secrétaire général adjoint de la CGT-B-©Faso7

La confédération en appelle donc aux autorités, espérant que leur requête ne restera pas lettre morte.

« Nous pensons que cette situation va être ka derrière pour nous parce que ceux également qui gouvernent aujourd’hui devraient entendre raison et puis changer de fusil d’épaule », a renchéri Dr Nicolas Ouédraogo.

Ce 8e Conseil Syndical a ainsi pris fin sur un appel à la vigilance et à la mobilisation. Dans un climat hostile aux activités syndicales, la CGT-B affirme que sa détermination reste intacte et que son engagement pour les droits des travailleurs ne faiblira pas. « La CGT-B reste et demeure elle-même. Elle va poursuivre son combat », a-t-il conclu.

Bamboado Edwige OUOBA

Faso7

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