A la UneAIB.Media

Afrique : Des chercheurs veulent s’inspirer de Sankara et de Tambo pour le développement du continent

Afrique : Des chercheurs veulent s’inspirer de Sankara et de Tambo pour le développement du continent

Ouagadougou, 28 oct. 2024 (AIB) – Des universitaires africains regroupés au sein de « l’Initiative des Chaires de recherche africaine OR Tambo » (ORTARChI en anglais) réfléchissent, ce lundi à Ouagadougou, à une véritable souveraineté de l’Afrique dans le domaine de la recherche en s’inspirant de l’ancien président burkinabè Thomas Sankara et du militant sud-africain anti-apartheid Oliver Tambo.

« Aujourd’hui, nous rendons hommage à Thomas Sankara et à Oliver Tambo, afin de nous inspirer de ce qu’ils ont accompli pour continuer la lutte pour la souveraineté de l’Afrique, notamment dans le domaine de la recherche », a déclaré la coordonnatrice de la Chaire de recherche et d’action contre le cancer (ReAAC en anglais), Pr Olga Mélanie Lompo.

Selon elle, conformément à la vision des deux leaders panafricanistes, les problématiques de l’Afrique doivent être réglées au niveau africain. Et pour trouver des solutions purement africaines, « il faut être libre et souverain dans la recherche », a ajouté la professeure.

La coordonnatrice de la ReAAC, par ailleurs enseignante-chercheuse à l’Université Joseph Ki Zerbo de Ouagadougou, s’exprimait le lundi 28 octobre 2024, lors de l’ouverture de la deuxième réunion annuelle de l’Initiative des Chaires de recherche africaine OR Tambo.

Selon elle, cette rencontre, dont le Burkina Faso a l’honneur d’abriter la deuxième session, est une occasion de partager des expériences afin de trouver des solutions aux problèmes propres à la société africaine et d’assurer une meilleure souveraineté des pays africains.

Pendant trois jours de travaux, les universitaires réfléchiront autour du thème : « Souveraineté africaine : Un catalyseur pour des collaborations de recherche et un impact social sur le continent ».

Pour le ministre burkinabè en charge de la Recherche, Pr Adjima Thiombiano, cet atelier vient à point nommé, intervenant à un moment où le Burkina Faso, à l’instar d’autres pays africains, est engagé sur la voie d’une « véritable souveraineté politique, économique et culturelle ».

Il a par ailleurs saisi l’occasion pour saluer le choix du pays de Sankara pour accueillir la deuxième rencontre annuelle des Chaires de l’Afrique, une décision qui, selon lui, prouve que le Burkina est fréquentable.

« En alliant les échanges scientifiques et la célébration des deux leaders africains légendaires, le monde universitaire contribue à perpétuer l’héritage d’unité, de justice et d’autodétermination pour la transformation socio-économique et la prospérité de l’Afrique, légué par Sankara et Tambo », a indiqué le ministre Thiombiano.

En rappel, l’initiative de Chaire de recherche africaine a été créée par l’Afrique du Sud en hommage à l’ancien président du Congrès national africain (ANC en anglais), qui s’est battu pendant 24 ans pour la libération de son pays, Oliver Tambo.

L’ORTARChI a par la suite été ouvert à huit pays africains, dont sept sont anglophones et un francophone, le Burkina Faso. La Nation Arc-en-ciel a abrité la première réunion en 2023.

Agence d’information du Burkina
YOS/ata

Comments

comments

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page