Dans le cadre de la mise en lumière des actions du Projet d’agriculture contractuelle et Transition écologique (PACTE), les journalistes, dans la suite de leur caravane, ont séjourné dans la région du centre-Ouest, du 21 au 22 octobre 2024, où ils ont pu toucher du doigt l’impact du projet dans les filières Karité et miel.
Les femmes du groupement -©Faso7
Le groupement DWI Nyee de Po basé à Kyon produit de l’amende de Karité. Le groupement est constitué de plusieurs femmes. Afin de permettre à ce groupement d’accroître son rendement en qualité et en quantité, des actions ont été posées dans le cadre du PACTE. Et pas les moindres. En effet, ce groupement a bénéficié d’un centre moderne. Ce centre abrite un hall de traitement des noix de Karité, un hangar de tri des noix, un magasin de stockage, un forage, des tricycles et des fours améliorés permettant de réduire considérablement la consommation du bois.
Des amendes de Karité prêtes à être envoyées à l’acheteur -©Faso7
Par ailleurs, les femmes de DWI Nyee de Po de Kyon ont aussi bénéficié d’un renforcement de capacités sur l’agroécologie et l’agriculture contractuelle. Toutes ces actions ont permis non seulement d’améliorer la production des femmes du groupement, mais surtout, d’améliorer leurs conditions de vie et celles de leurs familles. En témoigne la présidente du groupement, Hellène Kanzié.
« Maintenant que nous avons l’eau et un magasin, on ne se fatigue plus. On travaille bien. Avant, on souffrait. On partait enlever l’eau dans les puits pour laver les noix de karité. (…) Le PACTE nous a apporté beaucoup de choses. Avant, lorsque ton enfant est malade, tu ne sais pas quoi faire à l’absence de ton mari », a-t-elle confié.
Les femmes du groupement entrain de travailler -©Faso7
Même son de cloche pour le chargé de suivie évaluation, Luc Sawoura. “Le projet a permis d’augmenter le revenu des femmes, pour la coopérative et pour les femmes individuellement. Avec l’augmentation de revenu, on a constaté qu’il y a des femmes qui ont pu acquérir des cabris et des porcins pour les élever chez elles à la maison, des femmes qui ont pu aider leurs maris dans la scolarisation des enfants, des femmes qui ont pu aider leurs maris dans la prise en charge des ordonnances à domicile”, a-t-il soutenu.
Les femmes de de l’Union des groupements féminins « Ce Dwane Nyee »(UGF/CDN) entrain produire le beurre de Karité -©Faso7
L’écho de l’accompagnement du PACTE auprès de ces femmes se fait entendre aussi au niveau de l’Union des groupements féminins « Ce Dwane Nyee » basée à Réo et également bénéficiaire du PACTE.
Spécialisée dans la transformation de l’amende de Karité en beurre de Karité, « Ce Dwane Nyee » a entre autres pour fournisseurs, le groupement DWI Nyee de Po de Kyon. Les femmes du groupement étant désormais outillées et équipées, l’Union bénéficie d’amende en qualité et en quantité, selon Bahimo Bationo, Coordonnateur des groupements féminins « Ce Dwane Nyee ».
Le forage dont a bénéficié l’Union des groupements féminins « Ce Dwane Nyee »(UGF/CDN) grâce au PACTE -©Faso7
Tout comme DWI Nyee de Po de Kyon, l’Union des groupements féminins « Ce Dwane Nyee » a aussi bénéficié de certaines infrastructures et équipements essentiels à sa production. Il s’agit entre autres d’un forage, la climatisation de la salle de stockage du beurre de Karité, un magasin de stockage, une aire de stockage, des presses à briquettes combustibles. Les briquettes combustibles, qui sont réalisées avec les déchets issus de la production du beurre de Karité. L’union a aussi été outillée sur la contractualisation. “Le PACTE a fait qu’on sait signer des contrats”, a-t-il soutenu. Toutes ces actions d’accompagnement ont considérablement augmenté la production et le chiffre d’affaires de l’Union.
“Le PACTE a fait qu’on sait signer des contrats. (…) Nous sommes fiers” (Bahimo Bationo, Coordonnateur des groupements féminins « Ce Dwane Nyee ») -©Faso7
« Nous sommes fiers. Généralement, nous prenons 300 tonnes d’amandes de Karité, mais nous sommes allés jusqu’à 15 000, 25 000 tonnes bio et conventionnelles par an. Ça permit à nos femmes d’avoir beaucoup d’argent dans les villages. Nous arrivons à exporter autour de 200 à 300 tonnes de beurre de karité par an », a confié le Coordonnateur de l’Union.
Toujours dans la région du centre-Ouest, précisément à Koudougou, les actions du PACTE sont aussi saluées par le Groupement d’intérêt économique APISAVANA, évoluant dans le domaine du miel.
Du beurre de Karité produit par l’Union des groupements féminins « Ce Dwane Nyee » -©Faso7
A en croire l’administrateur de ce groupement, Désiré Marie Yaméogo, le PACTE a contribué à améliorer la qualité du miel qui leur est livré, grâce au renforcement de capacités dont ont bénéficié les apiculteurs. Par ailleurs, APISAVANA dispose désormais d’une miellerie réhabilitée aux normes internationales, d’un magasin de stockage, et d’environ 2000 ruches mis à la disposition des acteurs grâce au PACTE.
Aussi, l’un des accompagnements du PACTE sur lequel l’administrateur met un point d’honneur, est la formation sur les bonnes pratiques en matière de contractualisation. Cela a permis selon lui, de signer des conventions avec les fournisseurs afin de garantir l’approvisionnement.
APISAVANA est désormais aux normes grâce au PACTE -©Faso7
« APISAVANA peut tendre vers un chiffre d’affaires qui avoisine les 400 millions de F CFA. (…) Pour nous, c’est féliciter ce genre de partenariat qui nous a permis d’aller de l’avant et de continuer à rêver pour que cette filière puisse être émergente pour le Burkina Faso », a laissé entendre Désiré Marie Yaméogo.
En rappel, mis en œuvre depuis 2019 par la Direction Générale de la Promotion de l’Économie Rurale (DGPER), le « Projet d’Agriculture Contractuelle et Transition Écologique (PACTE)» a pour objectif fondamental de résoudre la question de l’alimentation en qualité et en quantité des Burkinabè à travers le développement de l’agriculture contractuelle.
L’article Filières miel et Karité au Burkina Faso : Le PACTE accompagne des acteurs dans la région du centre-Ouest est apparu en premier sur Faso7.
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