Burkina : Trois études réalisées par le CBC pour un choix guidé par les avantages des transporteurs
Le Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) tient un atelier national de restitution et de validation des rapports des études, ce lundi 28 octobre 2024 à Ouagadougou. Il s’agit de trois études qui vont permettre de mieux cerner les facteurs déterminants du choix des ports par les opérateurs économiques burkinabè et d’expliquer le comportement du trafic sur les corridors.
« Le contexte économique mondial actuel est marqué par une intensification des échanges de marchandises à travers les frontières, créant un réseau complexe de chaînes logistiques interconnectées. Dans ce paysage, le Burkina Faso se trouve confronté à des défis logistiques cruciaux étroitement liés à son éloignement de la mer ». C’est le constat du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC).
Ainsi, le CBC a lancé la réalisation de trois études. Il s’agit de : « Étude diagnostique sur la fréquentation des principaux ports de desserte du Burkina Faso, notamment les ports de Dakar au Sénégal et de Conakry en Guinée » ; « Enquête sur les coûts et délais de transport de marchandises » ; et « Étude sur la fréquentation des ports de desserte du Burkina Faso par les chargeurs burkinabè ».
La première étude vise à analyser la compétitivité et l’attractivité ou non des ports de Dakar et de Conakry à l’égard des acteurs du Burkina Faso et d’en décrire les causes. La deuxième veut évaluer, de manière générale, les coûts de transport et les délais imposés aux marchandises au cours de leur acheminement. La troisième étude va permettre aux autorités de comprendre l’élément fondamental qui guide les chargeurs burkinabè dans la fréquentation des ports par rapport à un autre.
« L’amélioration continue des services logistiques et du transport de marchandises »
À en croire le directeur général du CBC, Dr Kassoum Traoré, les opérateurs économiques rencontrent plusieurs difficultés dans les ports. Il a cité, entre autres, les surcoûts, la corruption, les paiements indus et l’acheminement des marchandises. « Nous avons diligenté ces études pour donner l’information réelle à nos chargeurs, donner l’information réelle pour les autorités portuaires pour qu’ils puissent revoir les conditions de passage portuaire, également aux autorités pour revoir la politique d’approvisionnement de notre pays », a-t-il résumé.
Ces études visent à proposer des solutions aux contraintes observées. « Les rendus de ces trois études vont nous permettre de mieux cerner les facteurs déterminants du choix des ports par les opérateurs économiques burkinabè et d’expliquer le comportement du trafic sur les corridors », a indiqué le directeur général du CBC, Dr Kassoum Traoré.
Selon le secrétaire général ministère de l’Administration territoriale et de la Mobilité, Sié Edgard Sou, les rapports de ces études sont le fruit d’un travail minutieux conduit par des experts nationaux. « Il s’agit d’une étape cruciale dans notre démarche pour l’amélioration continue des services logistiques et du transport de marchandises, conformément aux attentes des opérateurs économiques et en lien avec les objectifs de développement de notre pays », a-t-il affirmé.
Au nom du premier responsable du Conseil d’administration du CBC, Baowendmanégré Zoungrana a réitéré l’engagement de la structure à travailler avec tous les acteurs afin de saisir les opportunités qui vont se présenter. « Cet atelier offre une occasion idéale pour découvrir et redécouvrir les principaux corridors desservant les ports de la sous-région fréquentés par les acteurs burkinabè », a-t-il ajouté.
En tant que pays enclavé, le Burkina Faso utilise principalement les ports de ses voisins côtiers (Bénin, Côte d’Ivoire, Ghana et Togo) pour ses importations et exportations.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net