Opérationnalisation du Régime d’assurance maladie universelle : 1 500 personnes déjà immatriculées
Le Burkina Faso a adopté la loi n°060-2015/CNT du 05 septembre 2015 portant Régime d’assurance maladie universelle (RAMU). C’est un dispositif mis en place pour assurer les individus des contraintes financières dans le cadre de la prise en charge des soins des personnes en cas de maladie ou de maternité. Face aux hommes et femmes de média, le 29 octobre 2024, le ministre d’État en charge de la Fonction publique, Bassolma Bazié a apporté des informations sur cette assurance maladie.
Réduire le taux de paiement direct des prestations de soins de santé par les ménages et contribuer à l’efficacité du système de santé, tels sont les objectifs du RAMU. La mise en place de cette assurance maladie, selon Bassolma Bazié, traduit la volonté du gouvernement de renforcer le système de protection sociale. A cet effet, il a fait savoir que cette assurance maladie est obligatoire et concerne les personnes civiles ainsi que leurs familles.
Le ministre a laissé entendre que la couverture du risque maladie est fondée sur les principes de solidarité nationale, d’équité, de non-discrimination, de mutualisation des risques, d’efficience ainsi que la responsabilité générale de l’Etat burkinabè.
« Le RAMU a un caractère obligatoire et profite aux populations sans distinction de race, de nationalité, de sexe, d’origine et d’antécédent pathologique. Il couvre le risque maladie sur la base d’un panier de soins défini par le gouvernement. L’assurance maladie universelle vient comme un élément majeur qui contribue à la lutte non seulement contre l’insécurité, contre le terrorisme, mais aussi permettre à l’ensemble des Burkinabè qu’ils peuvent traiter sur le même pied d’égalité », a indiqué Bassolma Bazié.
Par ailleurs, le ministre a fait savoir que les assurés doivent payer un ticket modérateur de 30% afin de bénéficier des prestations du RAMU. Pour cela, le taux de cotisation mensuelle des agents publics de l’Etat ainsi que les travailleurs salariés et assimilés est fixé à 5% des rémunérations brutes.
Bassolma Bazié, ministre d’État en charge de la Fonction publique -©Faso7
En ce qui concerne les travailleurs indépendants du secteur formel, leur cotisation est fixée à 15 000 francs CFA par mois. S’agissant des personnes indigentes, l’Etat paye leur cotisation à raison de 4 000 F CFA par mois. Quant aux bénéficiaires de pensions ou de rentes, le taux de cotisation mensuel est fixé à 2% de la pension ou de la rente.
« Le paiement de la cotisation par l’assuré ou pour son compte lui permet de bénéficier d’une couverture sanitaire pour lui et les membres de sa famille à charge. Le RAMU ambitionne de couvrir l’ensemble de la population de façon progressive. Pour ce faire, une feuille de route a été élaborée », a-t-il rassuré.
Les prestations éligibles au RAMU sont les actes de médecine générale et de spécialités médicales et chirurgicales et les actes infirmiers. En plus de cela, s’ajoutent les actes et les soins liés à l’hospitalisation et aux interventions chirurgicales ainsi que les examens de biologie médicale. On note les actes de radiologie et d’imagerie médicale, les produits de santé en ambulatoire et en hospitalisation et les actes de consultation de médecine traditionnelle agréés.
A noter que la gestion de la RAMU est assurée par la Caisse nationale d’assurance maladie universelle (CNAMU). A ce jour, ce sont plus de 1 500 personnes qui ont été immatriculées et ont reçu leurs cartes ou attestations provisoires d’immatriculation. 12 structures ont été affiliées d’immatriculation.
Lazard KOLA
Faso7
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