Avec le nombre pléthore des villages au Burkina Faso, certains d’entre eux n’ont pas souvent accès aux services sociaux de base. Le pire des cas est l’absence de poste de sécurité. Face à cette situation, le Ministère de l’Urbanisme et de l’habitat a pour ambition de reconfigurer l’espace du pays en plusieurs noyaux urbains. En amont de cet objectif, des experts se sont réunis, ce 29 octobre 2024 à Ouagadougou, pour la validation de la Stratégie nationale de la reconfiguration urbaine (SNRU).
En termes clairs, il s’agira pour les experts de l’urbanisme de redéfinir les limites des villes du Burkina Faso. Une fois cette étape passée, les services sociaux de base tels que les centres de santé, les établissements scolaires et administratifs seront implantés au niveau de ces noyaux urbains. A partir de là, les villages qui se retrouveront hors de ces limites vont y être ramenés, à expliqué Maxime Delwendé Tiendreboeo, secrétaire général du ministère de l’Urbanisme et de l’habitat.
Sur le volet sécuritaire, le secrétaire général a ajouté que le rapprochement de ces villages aux noyaux urbains permettra d’optimiser l’intervention des Forces de défense et de sécurité (FDS). Il a fait remarquer que la dispersion de ces villages sur le territoire ne permet pas à ces FDS d’avoir un œil sur ce qui s’y passe. Au niveau des dépenses de l’Etat, il a souligné que l’application de la stratégie nationale de la reconfiguration urbaine (SNRU) contribuera à réduire les charges du gouvernement.
Maxime Delwendé Tiendreboeo, secrétaire général du ministère de l’Urbanisme et de l’habitat-©Faso7
« Est ce que l’Etat est à même d’amener, selon sa propre politique une école, un CSPS et tous les services sociaux de base dans ces 8 000 villages ? Mieux, cet étalement ne permet pas l’intervention des forces de défense et de sécurité. Nous avions décidé d’être des volontaires pour la défense de la patrie en termes de réflexion pour pouvoir soumettre ça aux autorités, pour voir comment on peut repenser nos modes de regroupement, pour pouvoir permettre de mutualiser les efforts de l’Etat sur le terrain », s’est-il exclamé.
Bien avant l’application de la SNRU, Maxime Delwendé Tiendrebeogo, a fait savoir que des actions sont déjà mises en œuvre pour promouvoir cette reconfiguration. Il a cité le programme de construction de 50 000 logements dénommé «Burukina Faso Deenw ka soow».
Il y a aussi, le programme de restructuration des zones d’habitat spontané et d’apurement du foncier urbain (Pro-Rest-Apur). Le dernier programme est celui du développement urbain (PDU) dont le but est d’améliorer l’urbanité des villes, a-t-il lu du discours du ministre de l’Urbanisme, Mikaïlou Sidibé.
Cheick Habib Désiré BAYILI
Faso7
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