Les membres du Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base (SYNATEB) ont clôturé les échanges de leur 9e congrès, ce mercredi 30 octobre 2024, après deux jours de discussion à Ouagadougou.
Le nouveau bureau national de 13 membres issu de ce congrès est dirigé par le désormais secrétaire général Abdoul Karim Bikienga, ancien secrétaire général adjoint du bureau sortant. Il a un mandat de 3 ans.
Le thème de ce congrès était : « Face aux conséquences de la crise sécuritaire sur le système éducatif et à la remise en cause des libertés démocratiques et syndicales, renforçons le SYNATEB pour qu’il soit une organisation solide de défense des droits démocratiques et sociaux de ses militants ».
Lors de la lecture de la résolution finale, Abdoul Karim Bikienga a indiqué que l’objectif de cette rencontre était de dresser le bilan des orientations prises lors du dernier congrès et d’inciter les membres du syndicat à être à la hauteur des exigences de la situation nationale.
Concernant la plateforme revendicative issue de ce congrès, le nouveau secrétaire général du SYNATEB a insisté sur l’amélioration des conditions de vie des enseignants et des élèves.
« Beaucoup de nos revendications sont en léthargie. Il y a des retards d’avancement et des retards dans le paiement des indemnités. Les professeurs certifiés d’écoles, par exemple, sont admis à leurs examens depuis 2022 et attendent toujours la régularisation de leurs indemnités. Le Président lui-même a déclaré qu’il fallait patienter. Nous comprenons la situation nationale difficile, mais les enseignants ont déjà prouvé leur patriotisme par leur sacrifice sur le terrain », a-t-il déclaré.
Abdoul Karim Bikienga a ajouté que cette plateforme revendicative inclut des demandes concernant les conditions de vie des élèves, notamment en ce qui concerne la scolarité, les cantines scolaires, les fournitures et les élèves déplacés internes. « Avec la situation sécuritaire et l’afflux de populations déplacées internes, nous avons des classes de cent cinquante, voire cent soixante élèves ou plus. Dans ces conditions, la qualité de l’éducation ne peut pas être optimale », a-t-il expliqué.
Dans leurs motions, les participants à ce congrès ont condamné la domination du pays par des puissances impérialistes, sans distinction d’origine, ainsi que l’absence de réponse appropriée face aux défis sécuritaires. Ils appellent les militants à développer la solidarité envers les éléments des forces de défense et de sécurité et à exiger l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Par ailleurs, des membres fondateurs du SYNATEB ont reçu des hommages lors de cette cérémonie. Leurs pairs leur ont exprimé leur reconnaissance en leur remettant des attestations. Rappelons que le SYNATEB existe depuis le 28 mai 1995.
Cette clôture a réuni des représentants d’organisations sympathisantes du SYNATEB, notamment l’Organisation Démocratique de la Jeunesse (ODJ), le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), et le Collectif syndical CGT-B.
Josué TIENDREBEOGO
Faso7
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