Société

SIAO 2024 : La petite enfance prend d’assaut la biennale de l’artisanat

Au 17e Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), les enfants ont envahi les stands et les allées ce 1er novembre 2024, en ce début de long week-end. À trois jours de la clôture de cette grande fête de l’artisanat, de nombreux visiteurs, notamment des familles, profitent de cette occasion unique pour la découvrir avec leurs enfants.

Il est 10 heures à l’entrée principale du SIAO. La cour est envahie par une marée humaine accompagnée des cris et des rires de centaines d’enfants. En compagnie de leurs parents ou de leurs éducateurs, ces artisans en herbe viennent célébrer l’artisanat dans toute sa splendeur. Non loin d’un stand de barbe à papa et de pop-corn, une famille de cinq personnes, dont trois enfants en bas âge, se presse visiblement pour déguster les fameux maïs grillés.

Pengdbamba Sawadogo, père de famille, festivalier-©Faso7

Le chef de famille, Pengdbamba Sawadogo, nous confie que sa visite a pour but de profiter de la biennale avec ses proches. Pour lui, le SIAO est une occasion en or de transmettre à ses enfants l’amour de l’artisanat. « Leur venue est une occasion de leur inculquer l’amour de l’artisanat, parce qu’à l’heure où je vous parle, nous sommes en train de chercher des articles artisanaux pour qu’ils puissent découvrir et prendre conscience que le Burkina est riche en artisanat », confie ce père de famille.

Pour de nombreux parents, cette visite au SIAO est l’occasion de sensibiliser leurs enfants à la richesse culturelle de l’artisanat africain. « C’est important pour moi que mes enfants voient et comprennent ce que représente l’artisanat. Ils passent trop de temps sur leurs écrans, et ici, ils découvrent quelque chose de nouveau », explique Safiatou Koné, venue avec ses trois enfants et son époux.

Les exposants, eux, se montrent ravis d’accueillir ces jeunes visiteurs. « Ce sont souvent les enfants qui arrivent à convaincre leurs parents d’acheter », raconte un vendeur de sucreries et d’articles pour enfants. Il confie que l’affluence des visiteurs avait laissé à désirer les jours précédents, mais en ce jour férié, la cour du SIAO est pleine à craquer. « C’est sûrement à cause du long week-end », suppose-t-il avant de lancer avec humour : « Aimez vos enfants, venez goûter à mon pop-corn et ma barbe à papa ! »

Certaines familles, fatiguées d’arpenter les allées à la recherche de places pour savourer les merveilles de l’art culinaire, prennent la direction de la sortie. C’est le cas de cette famille visiblement déçue qui refuse de s’adresser à notre micro. La mère lance toutefois : « On est fatigués, mais il n’y a pas de place pour s’asseoir. Nous préférons rentrer chez nous. »

Pendant que les plus petits sont attirés par les gourmandises et les manèges spécialement installés pour eux, les plus grands se pressent pour découvrir les merveilles exposées dans les différents pavillons. Certains sont même prêts à patienter plus d’une demi-heure dans les rangs, dans l’espoir d’accéder à ces temples de l’artisanat.

Au milieu des rires, des pleurs et de l’agitation, on constate que, même jeunes, les enfants peuvent être les ambassadeurs de l’artisanat africain. En attendant, la petite enfance compte bien profiter des dernières heures de ce rendez-vous incontournable.

Bamboado Edwige OUOBA

Faso7

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