Le chef de l’État s’insurge contre un « sabotage » de deux mécaniciens de la compagnie nationale Air Burkina
Ouagadougou, 4 nov. 2024 (AIB) – Le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, a dénoncé lundi à Ouagadougou, un acte de sabotage assimilable à un manque de patriotisme, perpétré par deux mécaniciens de la compagnie nationale Air Burkina. Ces derniers ont demandé une augmentation de salaire de 2 millions de francs CFA chacun et, faute d’obtention, ont déposé leur démission dès le lendemain de l’arrivée d’un nouvel avion pour ladite compagnie aérienne.
« Nous avons tous suivi les efforts qui ont été faits pour acquérir un nouvel avion. Et j’ai été contraint de recevoir la semaine dernière deux mécaniciens de la compagnie, qui, dès l’arrivée de l’avion le 2 septembre ont déposé leur demande de démission le 3. L’un a déposé sa demande pour une prise d’effet le 4, et l’autre a fait de même pour une prise d’effet le 31 octobre. La raison ? Ils exigent une augmentation de salaire de plus de 2 millions. C’est du sabotage. Et je pense que c’est un grave manque de patriotisme », a dénoncé le capitaine Ibrahim Traoré.
Le capitaine Ibrahim Traoré s’adressait lundi au personnel de la présidence du Faso, dans un message retransmis au journal de 20 heures de la télévision nationale.
Selon le capitaine, le conseil d’administration a tenté en vain de raisonner les contestataires. Une augmentation de 400 000 francs CFA leur a même été proposée, mais elle a été rejetée par les intéressés, qui ont refusé de travailler.
« Un avion arrive le 2, et le 3, vous décidez de ne pas travailler. Nous avons été obligés de les recevoir et de leur faire comprendre qu’ils travailleront de gré ou de force. On ne demande pas leur avis ; nous n’allons pas négocier davantage », a-t-il déclaré. « Ils vont travailler, et c’est ce qui est en train de se faire », a-t-il insisté.
Le chef de l’État a déploré le comportement de ces deux mécaniciens de Air Burkina, alors que leurs collègues de l’armée de l’air, qui ne perçoivent pas de tels montants, « se sacrifient jour et nuit pour que les appareils volent, afin de soutenir les forces combattantes. Ils n’ont jamais réclamé un franc de plus ».
Pour lui, ce genre de mentalité est à combattre.
« C’est pourquoi, a-t-il ajouté, j’ai dit que faire une révolution, c’est relever des défis. Et chaque jour, il y a des défis. »
« Et il en sera ainsi ! Tous ceux qui tenteront de saboter, nous prendrons les mesures nécessaires. De gré ou de force, ils accompliront leur devoir pour la patrie. Nous n’allons plus tolérer certains comportements », a promis le capitaine Ibrahim Traoré.
Selon le chef de l’État, le temps de la sensibilisation est révolu.
Il a exhorté les Burkinabè au travail au bénéfice de « nos masses populaires ». Pour lui, le peuple burkinabè a trop souffert et continue de souffrir.
« Il faut qu’à un moment donné, cela cesse. Les masses populaires ont aussi le droit de connaître un peu de joie de vivre et de profiter des richesses du Burkina Faso. Il n’y a aucune raison que cela appartienne seulement à un groupuscule qui se permet de dilapider l’argent public », a-t-il conclu.
Agence d’information du Burkina
DNK/ata