Les portes du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) se sont officiellement fermées. Cette année encore, la population est sortie nombreuse pour magnifier l’art et la culture. Cette 17e édition a été marquée aussi par des faits, pour l’œil observateur du journaliste.
Le dimanche 3 octobre, beaucoup de Ouagalais ont effectué le déplacement sur le site du SIAO. Malgré la multiplication des entrées dans la cour, certains ont passé plus d’une heure avant d’y accéder. Les filles très mal habillées, ont été refoulées à la porte avec en main leur ticket d’entrée.
Le SIAO, c’est aussi des faits insolites. À l’image de ce vendeur de bracelets, de bagues et de portefeuilles communément appelé bedou qui a mis les couleurs du drapeau français sur un portefeuille. Nous visitons ses marchandises en cette dernière soirée. L’unique portefeuille du même modèle qui restait était ce dernier (aux couleurs françaises). Nous lui demandons s’il avait d’autres portefeuilles de ce modèle. « J’ai tout vendu et il ne me reste que celui-là. Pourtant, il est de bonne qualité », a-t-il rétorqué, avant d’ajouter « je ne sais pas si c’est parce que la couleur de la France est dessus que les gens l’évitent. Je pense que j’ai commis une erreur. A chaque fois que quelqu’un le prend, il le dépose après l’avoir l’observer de plus près». Oui, les gens évitent ce produit parce que le commerçant a agrafé le drapeau de la France dessus. Le marchand, venu de la ville de Bobo Dioulasso n’a pas étudié la tendance sociologique avant de confectionner ses produits.
Si vous pensez que l’amour n’existe pas, il fallait faire un tour au SIAO pour le découvrir. Des couples en uniforme, main dans la main, il n’en manquait pas. C’est le cas de ce jeune couple, bras dessus dessous. La dame, épuisée de porter ses talons, les enlève et prend les chaussures (modèle claquettes) du monsieur, qui marche pieds nus avec les chaussures de madame en main. L’amour existe, peut-être que vous, personne ne vous aime.
Le dernier jour a reçu le plus de monde. Cependant, à en croire des exposants, c’est le jour où il n’y a pas vraiment eu de marché. À contrario, ce sont les vendeurs de poulet, de boissons et de brochettes qui se sont frotté les mains. Les pavillons se vidaient de plus en plus au profit des stands de vente de boissons.
L’une des innovations majeures de cette édition était le village AES. Cela fait partie de ce qui a été le plus visité. En effet, il exposait la culture des trois pays de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) que sont le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Cependant, le local qui a accueilli le village n’était pas assez vaste, conduisant les agents de l’ordre à procéder à une visite par vagues. Pour un coup d’essai, cette innovation est une réussite. Vivement que l’édition 2025 corrige les imperfections de la 17e édition pour rendre plus agréable les visites au SIAO.
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