Communication et société en mutation : Des experts réunis pour un colloque international à Ouagadougou
L’Université Joseph Ki-Zerbo (UJKZ) accueille, du 14 au 16 novembre 2024, un colloque international autour des enjeux actuels de l’information et de la communication. Organisé par le laboratoire de recherches médias et communications organisationnelles (LAMCO), cette rencontre se donne pour mission d’offrir aux chercheurs et professionnels du domaine, un cadre de concertation pour réfléchir aux mutations en cours dans la société.
« Offrir aux chercheurs et professionnels de la communication un espace pour réfléchir aux mutations en cours et à leurs répercussions sur les pratiques du secteur », tel est l’objectif visé par le colloque international, selon Dr. Firmin Gouba, enseignant-chercheur. Il accueillera plus de 250 participants dont des chercheurs et des professionnels venus de différents horizons d’Afrique et d’Europe et se tiendra durant 72 heures au sein de l’université à la salle PSUT.
Parmi les sujets de réflexion, les participants s’interrogeront sur la gestion de « l’infobésité », la montée des expressions citoyennes et les relations entre médias et pouvoir politique dans un contexte de transformations sociales profondes. Une conférence inaugurale sera donnée par l’éminent professeur Serges Théophile Balima sous le thème central « les pratiques de l’information et de la communication dans une société en mutations ».
Ce colloque organisé en collaboration avec l’Institut panafricain d’étude et de recherche sur les médias, l’information et la communication (IPERMIC) entend susciter le plus d’engouement possible chez les acteurs du secteur et au-delà, afin de trouver des solutions aux maux qui minent le milieu.
« Pratiquer du journalisme connecté au contexte… »
Parlant des enjeux et défis actuels des Sciences de l’information et de la communication (SIC), les organisateurs ont fait cas de la nouvelle forme de diffusion de l’information sur les différentes plateformes digitales par les profanes. Cette situation, selon Dr Lacina Kaboré, enseignant-chercheur, met à mal le métier de journaliste et de communicant. Il est donc plus qu’impératif pour les professionnels des médias de se démarquer de ces diffuseurs d’informations non vérifiées.
« C’est à vous professionnels de travailler justement à garder le cap du professionnalisme face au journalisme que certains auteurs appellent journalisme amateur (…). », a souligné Dr Lacina Kaboré. Cette démarcation peut se faire grâce au processus rigoureux de collecte, de traitement et de diffusion de l’information et à travers le bagage intellectuel du journaliste.
Cette rencontre servira également d’occasion pour analyser de près le rôle du professionnel des médias dans un contexte sécuritaire et humanitaire. « On dit aussi, dans le procès qu’on fait aux journalistes depuis un certain temps, qu’ils font une pratique du journalisme hors sol. Donc il faut également travailler aussi à pratiquer du journalisme connecté au contexte. Et je pense que c’est une opportunité pour notre journalisme de se réinventer (…) », a renchéri Dr Lacina Kaboré.
Les résultats de ces réflexions scientifiques seront à la suite du colloque diffusés au profit de la population afin d’apporter une contribution dans la résolution des multiples crises qui minent le Burkina Faso. Les organisateurs appellent à la plus grande mobilisation de la part de la population et des différents acteurs du milieu.
Bamboado Edwige OUOBA
Faso7
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