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Gourma/Sécurité : Des habitants de Fada N’Gourma apprécient la levée du couvre-feu

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Gourma/Sécurité : Des habitants de Fada N’Gourma apprécient la levée du couvre-feu

Fada N’Gourma, (AIB)-Dans le cadre de la lutte contre l’hydre terroriste et le grand banditisme qui sévissaient dans la région de l’Est, le gouverneur de ladite région avait décrété le couvre-feu dans cette localité depuis 2018. Dans un communiqué du mardi 12 novembre 2024, l’autorité régionale a décidé de la levée de cette restriction sur l’étendue territoriale. Les Fadalais donnent leur point de vue sur cette nouvelle mesure.

Pour Harouna Thiombiano, un habitant de Fada N’Gourma, la période de couvre-feu a été des moments difficiles pour les citoyens.

« Nos libertés étaient restreintes. De plus, les bandits profitaient de ces moments de couvre-feu pour incendier et cambrioler les boutiques. Plusieurs commerçants ont été victimes de ce mal.», a-t-il ajouté.

M. Thiombiano, a salué la levée de la restriction, car pour lui, les commerçants pourront veiller sur leurs boutiques en venant par moment jeter un coup d’œil.

« Cette nouvelle mesure permettra de mettre la main sur les fautifs qui circulent la nuit parce qu’il y a beaucoup de patriotes et les « Wayiyans » qui veilleront sur la sécurité de leur milieu », a indiqué Harouna Thiombiano.

Selon le secrétaire général à la mobilisation de la coordination provinciale des « Wayiyan » du Gourma, Zacharia Sawadogo, « Nous avons connu plusieurs types de couvre-feu depuis que la région de l’Est est confrontée à des multiples attaques terroristes ».

Il a expliqué qu’au début, le couvre-feu s’étendait de 19 heures à 4 heures, après de 22 heures à 4 heures et enfin de 00 heure à 4 heures.

« Nous venons d’apprendre la levée de cette mesure à compter du 12 novembre. C’est une grande joie pour nous, les populations de la région de l’Est. Maintenant, les « Wayiyan » peuvent veiller jusqu’au petit matin », a noté le secrétaire général.

Zacharia Sawadogo, a précisé qu’ils peuvent mieux aider les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP) dans la lutte contre l’hydre terroriste.

A ses dires, c’est pendant la levée de couvre-feu que toute la population du Gulmu doit s’unir pour aider les FDS et les VDP dans la lutte de reconquête du territoire régionale.

« Ce n’est pas le moment de baisser la garder pour remplir les débits de boisson. C’est une période de grande vigilance pour neutraliser nos ennemis », a annoncé M. Sawadogo.

Quant à Clarisse N. Tindano, une dame d’une trentaine d’années vivant à Fada, le début du couvre-feu n’a pas été sans sinécure surtout pour les marchands(e)s qui exercent dans la soirée.

« Dès 19 heures, certains marchand(e)s étaient obligés de regagner leur domicile. Cet état de fait a agenouillé l’économie de la cité de Yendabili. Mais les femmes se battaient les mains pendant cette période car elles avaient leurs maris près d’elles et des enfants. Donc, la levée de cette restriction ne serait la bienvenue pour les femmes que lorsque la sécurité va installer car dans tous les cas elles sont toujours à la maison », a ajouté Mme Tindano.

Ibrahim Kano, une personne déplacée interne, a apprécié la levée du couvre-feu.

« Je reconnais que cette mesure restreignait la liberté des hommes. Mais cette restriction est nécessaire au regard de l’ampleur de l’insécurité dans notre région. Lever le couvre-feu, la lutte ne serait pas facile pour les combattants car les méchantes personnes peuvent se dissimuler dans la population pour semer des dégâts », a-t-il affirmé. A l’en croire, si les autorités pouvaient m’entendre, je leur dirais que ce n’est pas le moment de lever cette restriction.

Agence d’information du Burkina

KAC/hb/yo

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