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Production de poissons: Un herpétologiste appelle à prendre en compte les crocodiles dans la protection des cages flottantes
Ouagadougou, 20 nov. 2024 (AIB)-Le poisson étant l’aliment préféré des crocodiles, le spécialiste des reptiles Dr Ilassa Ouédraogo a appelé les acteurs en charge de la production de poissons par la technique des cages flottantes, à en tenir compte, pour éviter la destruction d’installations coûtant des millions de FCFA.
« La présence de poissons attire les crocodiles. Donc, il faut en tenir compte dans l’installation de nos cages flottantes dans les eaux. Si nous les installons dans des zones infestées de crocodiles, il peut y avoir des dommages », a déclaré Dr Ilassa Ouédraogo.
Selon lui, ses recherches effectuées dans plus d’une centaine de plans d’eau au Burkina, ont montré que le poisson constitue l’aliment préféré des crocodiles ; ce qui doit être pris en compte dans l’installation des cages flottantes pour éviter les dégâts.
« Ces reptiles, dans leur quête de nourriture, peuvent endommager les cages qui coûtent des millions de francs CFA. Il faut donc prendre des mesures pour minimiser les pertes », a affirmé l’enseignant-chercheur.
Pour lui, la meilleure solution consiste à implanter les cages flottantes dans des eaux où les crocodiles sont moins nombreux.
Également, pour minimiser les risques de dégradation et de destruction des cages, des mesures dissuasives comme l’éclairage aux abords des plans d’eau et des patrouilles humaines peuvent être mises en place, a proposé le spécialiste.
« C’est pendant la nuit que le crocodile est le plus actif. Avec ces mesures, il y a de fortes chances que l’essentiel des cages flottantes soit préservé », a-t-il conclu.
Enseignant-chercheur à l’Université Bernard Lédéa Ouédraogo, Dr Ilassa Ouédraogo a indiqué avoir travaillé sur la protection et la conservation des reptiles aquatiques, notamment les crocodiles.
Il s’exprimait le samedi 16 novembre 2024 à Ouahigouya, lors d’une rencontre avec des journalistes organisée dans le cadre d’une caravane de presse pilotée par le ministère en charge de l’Enseignement supérieur.
Dans le cadre de l’offensive agropastorale et halieutique 2023-2024, le ministère en charge des Ressources animales et halieutiques, en collaboration avec les acteurs de la pisciculture, a procédé à l’empoissonnement de plusieurs plans d’eau du Burkina Faso par l’installation de cages flottantes.
Pour le seul barrage de Samandéni, les cages flottantes devraient rapporter, selon le ministère, plus de 100 000 tonnes de poisson à l’horizon 2025.
Agence d’information du Burkina
ZO/ata