Ce mardi 26 novembre 2024, les premiers responsables du ministère chargé des Infrastructures ont présenté le bilan des actions entreprises pour rétablir le trafic routier, perturbé par les pluies de cette année.
Les fortes précipitations de 2024, particulièrement entre juillet et octobre, ont causé des dommages importants sur des infrastructures routières du pays, affectant gravement la mobilité des biens et des personnes. Salfo Pacéré, Directeur général de l’entretien routier a ainsi mentionné plusieurs régions touchées, notamment l’ouest, la Boucle du Mouhoun et les Cascades. Dans ces zones, des ouvrages ont été submergés, des routes coupées, isolant des localités et affaiblissent la continuité de l’activité économique.
Les interventions ont principalement concerné des régions comme la Boucle du Mouhoun, où l’ouvrage de Hèrèdougou sur la RN01 a subi plusieurs submersions, et la RN14, coupée entre Dédougou et Nouna du 5 octobre au 10 novembre. Le ministère a déployé des solutions immédiates, telles que l’entretien de routes secondaires, le balisage et la mise en place de permanences dans les zones inondées.
Dans la région des Cascades, l’érosion des talus sur la RNO7 à Takalédougou a nécessité des travaux de déviation et l’installation d’un pont métallique d’une longueur de 23 mètres. Les Hauts Bassins ont aussi été touchés, avec l’effondrement partiel des ouvrages de Bama et Badara. Des ponts métalliques et des travaux de reconstruction ont été entrepris dans ces zones, notamment à Bama, Badara et Kourinion.
« Nous avons fait des ouvrages provisoires qui vont être remplacés par des ouvrages définitifs. Ce sont des ouvrages que nous avons réalisés et que nous allons par la suite démonter pour les entreposer pour d’éventuels cas (de nécessité, NDLR). Ce sont des ouvrages qui peuvent supporter les charges courantes du réseau routier. Seulement, en les réalisant dans les conditions que nous avons connues, nous prenons des dispositions pour que le démontage puisse être. En dehors de cela, ce sont des ouvrages de même qualité que les ouvrages que nous réalisons sur le réseau de façon définitive », a fait comprendre Moumouni Ilboudo, ingénieur en génie civil en fonction au ministère des en charge des Infrastructures.
Des projets en perspective
Outre les interventions en régie, des travaux ont également été réalisés dans les régions du Plateau Central, du Centre Est, du Centre Nord, du Centre Ouest et du Centre Sud sous la supervision du ministère. Notons qu’à court terme, le programme d’entretien courant du réseau routier 2024 a mobilisé un budget de 23 068 871 319 FCFA, avec des projets comme la réhabilitation de la RN08 et la construction d’ouvrages sur la RN14 et la RN01. Toujours à court terme, les responsables du ministère projettent la construction de cinq grands ouvrages dans chaque région du pays.
À moyen et long terme, des travaux de réhabilitation des routes nationales N°3 (Ziniaré-Kaya) et N°7 sont en projet, ainsi que la construction de cinq grands ouvrages dans chaque région du pays. Le ministère mettra aussi en place des brigades opérationnelles régionales pour assurer un entretien continu et réactif.
Les responsables du ministère ont également souligné l’importance des partenariats avec des institutions techniques et financières, qui permettent d’envisager des interventions de plus grande envergure et de renforcer la résilience du réseau routier face aux aléas climatiques. « Ces collaborations nous permettent d’envisager la reconstruction avec des normes plus rigoureuses et adaptées à notre réalité climatique », a conclu Salfo Pacéré, Directeur général de l’entretien routier.
Josué TIENDREBEOGO
Faso7
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