La deuxième étape de la caravane de presse organisée par la direction générale de l’assainissement des eaux usées et excréta (DGAEUE) dans le cadre du suivi des réalisations faites dans le cadre du programme national d’assainissement des eaux usées et excréta a conduit les journalistes dans la région du Centre Sud. Ce mardi 26 novembre 2024, les localités de Saonghin, Bangamsin et Nobéré ont accueilli les professionnels des médias.
Après la région du Plateau central, c’est le Centre-Sud qui a reçu la délégation des journalistes pour la caravane de presse de visite des réalisations du programme national d’assainissement des eaux usées et excréta. Saonghin, Bangamsin et Nobéré ont été les trois villages qui ont été choisis.
Sur les deux premiers sites, les écoles des deux villages ont été déclarées « écoles propres ». Une reconnaissance reçue après des efforts consentis dans le domaine de l’assainissement. Selon Séverine Wango/Kaboré, enseignante au sein de l’école primaire publique de Saonghin, l’atteinte de ces résultats en 2023 a été faite avec une stratégie et l’implication de tous.
« Quand l’information est venue, nous avons dit au chef et à son tour, il a informé les habitants. C’est ensemble que nous avons organisé le processus. Chacun a mis la main dans la patte. Les parents d’élèves avaient leurs tâches et nous aussi, avec les élèves, nous avions ce que nous devrions faire. C’est ainsi que nous avons réussi », a-t-elle dit.
Elle a aussi relevé que le travail a débuté avec la sensibilisation et par la suite, les populations ont adhéré. Des propos soutenus par le chef du village, Naaba Ligdi. Selon ses propos, réussir à prendre la première place dans la région du Centre Sud a été un défi personnel pour lui. Et pour y arriver, il a indiqué s’être mis devant pour conduire le processus.
« Je me suis engagé personnellement pour avoir la première place. Et pour cela, j’ai commencé par donner l’exemple en me mettant devant. J’ai ensuite mobilisé les habitants pour accompagner. Tout le monde a œuvré pour rendre nos concessions, nos quartiers et notre école propre. Actuellement, il est interdit de faire ses besoins dans la nature ici chez nous », a lancé Naaba Ligdi de Saonghin.
Même son de cloche pour Émile Nana, le directeur de l’école primaire publique de Bangamsin, deuxième école propre après celle de Saonghin. Selon ses explications, la lutte pour l’assainissement a été enclenchée bien avant le projet. « Nous avions commencé à sensibiliser les enfants sur l’utilisation des toilettes, leur entretien et la propreté en général », a-t-il dit.
Cette deuxième place est donc perçue comme la consécration du travail des populations, du corps éducatif et des élèves. Il a relevé qu’avant ce prix, leur école était bien avancée en matière de propreté. « Nous avons eu des retours positifs, des appréciations d’autres écoles qui ont apprécié ce que nous avons fait », a-t-il déclaré.
Après les deux premières étapes de la journée, la caravane a rejoint le village de Nobéré. Sur les lieux, les populations ont été sensibilisées sur l’importance des latrines et les méfaits de la défécation à l’air libre. Après cette étape, elles ont été outillées et accompagnées afin qu’elles construisent des toilettes pour leurs utilisations.
« Nous travaillons avec une association locale qui est plus proche de la population, qui connait mieux la population. Nous au niveau de la direction, nous faisons la supervision. Il faut rappeler que la région du Centre Sud est 2ᵉ en matière de taux d’accès à l’assainissement avec 36,8% », a souligné la chef de service régionale de l’assainissement, eaux usées et excréta, Nadèga Nabaloum/Ouédraogo.
Pour le compte de la région du Centre Sud, ce sont plus de 1 000 latrines construites par les populations. Des acquis engrangés grâce aux actions de sensibilisation et l’implication des populations, selon les responsables régionaux.
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