Le Centre de Recherche Panafricain en Management Pour le Développement (CERPAMAD) a récompensé les lauréats de la première édition de son « Concours de plaidoirie inter-universitaire », le samedi 30 novembre 2024 à Ouagadougou. Durant 48 heures, 8 équipes d’étudiants en droit de plusieurs universités et instituts ont rivalisé de talents de plaidoirie face aux cas pratiques du droit positif qui leur ont été proposés. À l’issue de la finale, c’est l’équipe du CERPAMAD qui a été désignée vainqueur face à celle de l’Université de l’Unité africaine.
Un peu plus tôt avant la proclamation des résultats, l’ambiance au CERPAMAD était celle du tribunal de grande instance Ouaga I ou II. L’équipe du CERPAMAD ou encore l’accusateur avait en face d’elle l’université de l’unité africaine qui occupait la position de défenseur. Le cas pratique qui leur a été soumis était de faire des réquisitions et plaidoiries à l’endroit d’un individu accusé d’acte de terrorisme.
En 20 minutes chrono, chaque partie a, tour à tour, défendu sa position devant un jury qui a retenu en fin de compte la prestation de l’équipe du CERPAMAD. Elle repart avec la somme de 100 000 F CFA plus des attestations de participation. L’université de l’unité africaine, deuxième de la compétition, remporte la somme de 50 000 F CFA. Le meilleur plaideur est quant à lui reparti avec 25 000 FCFA plus un trophée.
« Personnellement, j’ai acquis des connaissances en plaidoirie. C’est la première fois que je participe et j’avais peur, mais dès la phase éliminatoire, je me suis fait confiance et vraiment, je suis très content d’avoir participé à cette compétition », s’est réjoui Raoul Udenezue, membre de l’équipe vainqueur.
Ce qui a prévalu au choix de l’équipe du CERPAMAD, c’est la technicité dans la structuration des idées qu’ont démontré les membres de l’équipe. Le président du jury, Dr Samson Dabiré, enseignant chercheur, a l’université Thomas Sankara, a expliqué que de façon générale, il était attendu des étudiants d’associer les éléments du rapport factuel aux règles de droit pour ensuite tirer des conclusions sur les incriminations à l’ordre du jour.
Cette première édition avait pour thème principal : « Le rôle de l’apprenti juriste dans la dynamique résiliente du développement du Burkina Faso ». Des dires d’Aimé Ouédraogo, coordonnateur du concours, l’objectif était de permettre aux étudiants d’allier la théorie à la pratique en les mettant dans les situations réelles d’un juriste. Pour lui, un bon juriste, c’est celui qui a le verbe « Alors permettre à ces étudiants de s’habituer aux éléments pratiques du droit, c’est ce qui a motivé la création de ce cadre ». Le Directeur général du CERPAMAD, Moumouni Séré, a cependant fait savoir que ces initiatives s’inscrivent dans la dynamique de mettre sur le marché de l’emploi des juristes aguerris.
« Parce qu’aujourd’hui, les juristes sont recherchés dans le domaine de l’entreprise, mais aussi dans le monde professionnel. C’est un concours que nous allons renouveler chaque année pour permettre à ce qu’au-delà des étudiants du CERPAMAD, tous les étudiants qui sont dans le domaine du droit au Burkina puissent venir compétir », a-t-il ajouté.
Rappelons que depuis sa création en 2003, le CERPAMAD a formé plus de 5 000 étudiants du Burkina Faso et de la sous-région. Le Centre dispose de 20 filières et de 13 diplômes reconnus par le CAMES.
Cheick Habib Désiré BAYILI
Faso7
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