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Burkina : L’hôpital de Bogodogo veut réduire la mortalité maternelle
Ouagadougou, 4 déc. 2024 (AIB)- Le Centre hospitalier universitaire de Bogodogo (CHU- B) a initié, un audit des décès maternels et périnatals, en vue de prendre des mesures pour réduire la mortalité des femmes, lors des accouchements dans l’établissement sanitaire.
« L’objectif de notre audit de décès maternels et périnatals est d’améliorer la prise en charge des femmes enceintes, des accouchés et de leurs nouveau-nés », a indiqué mercredi, le Directeur général du Centre hospitalier universitaire de Bogodogo (CHU- B), Seydou Nombré, au cours d’une séance de restitution dudit audit.
Selon M. Nombré, ces échanges vont déboucher sur de nouvelles recommandations pour la prise en charge des femmes qui veulent donner la vie.
Le DG du CHU-B a également salué les membres du comité de l’audit qui ont examiné les causes et les facteurs liés aux décès maternels et périnatals dans sa structure sanitaire.
A l’écouter, sa structure s’engage à mettre en œuvre toutes les mesures issues de la rencontre pour renforcer la qualité de la prise en charge des femmes enceintes.
« L’amélioration de la prise en charge des femmes à terme résulte de la mise en œuvre de recommandations pertinentes et bien formulées », a-t-il soutenu.
Le gynécologue, Pr Charlemagne Ouédraogo en service au CHU-B a, par sa part, souligné que l’audit des décès maternels et périnatals est un exercice obligatoire pour les services de référence du pays.
«Nous sommes très contents qu’il soit institutionnalisé pour l’ensemble des CHU et des centres de références du Burkina Faso. Aujourd’hui, le CHU- B inaugure la mise en œuvre de cet arrêté du ministère de la santé et de l’hygiène publique », a-t-il poursuivi.
Pour le gynécologue et ancien ministre de la Santé sous le régime de Roch Marc Christian Kaboré, il s’agira au cours des échanges, d’analyser deux cas de décès maternels avec la prononciation des membres statutaires sur lesdits cas.
Il a signalé que le CHU-B réalise 13 milles accouchements par an dont 6 milles césariennes en moyenne relevant de la politique de gratuité mise en œuvre depuis 2016 au Burkina Faso.
L’ancien patron du département de la Santé a déploré le taux d’occupation de 130%, car explique-t-il que de fois des patientes n’ont pas de lits et se retrouvent, à même le sol dans les couloirs.
A ses dires, cette situation se justifie par le fait que le CHU-B fait l’objet d’une attraction particulière au regard de la qualité des soins et de la politique de la gratuité des soins.
Le gynécologue Ouédraogo a fait remarquer que le pays pourra atteindre l’objectif 203O, à savoir réduire le taux de mortalité maternelle en dessous de 70 pour 100 milles naissances vivantes.
Agence d’information du Burkina
NO/ata