Le ministre d’Etat, de la Culture, des arts et du tourisme, Jean-Emmanuel Ouédraogo, a donné le ton des activités de la 6ᵉ Rentrée du droit d’auteur (RDA), ce 6 décembre 2024, dans la ville de kaya, région du Centre Nord. Pour cette présente édition organisée par le Bureau burkinabè des droits d’auteur (BBDA), c’est autour du thème : « Problématique de la gestion collective des droits dans un environnement numérique évolutif au sein de l’espace AES » que vont porter les échanges du 5 au 7 décembre 2024.
Les acteurs du secteur du droit d’auteur présents à la RDA 2024 sont unanimes que le numérique est d’un grand apport dans la promotion de leurs différentes œuvres. Mais à côté de cet aspect, la notion de la gestion collective de leurs droits est mise à rude épreuve avec la diversification des canaux de diffusion. Dans son discours d’ouverture, le ministre Jean-Emmanuel Ouédraogo a fait savoir que parallèlement à cette multiplicité des canaux, s’associent les nouvelles formes de piratage et d’exploitation illégale des œuvres produites.
La conséquence de toutes ces actions entraîne inéluctablement des difficultés pour ces acteurs de la culture à percevoir leurs droits, dit-il. Pour changer la donne, il appartient au BBDA de se mettre en phase avec l’évolution numérique pour « protéger et distribuer les droits des créateurs ». Dans l’objectif de renforcer ses capacités à identifier et à suivre les exploitations des œuvres sur les plateformes numériques, des experts, des créateurs et des gestionnaires de droits mèneront des échanges autour du thème principal.
« Ces femmes et ces hommes, musiciens, écrivains, cinéastes, dramaturges, chorégraphes, photographes, donnent vie à nos cultures et en assurent la transmission aux générations futures. Pourtant, dans cet environnement numérique où leurs œuvres peuvent traverser les frontières en quelques clics, il devient de plus en plus difficile pour eux de percevoir les droits qui leur reviennent légitimement. La conférence-débat, la table ronde et Atelier prévus dans le cadre de cet événement sont autant de plateformes où nous pourrons poser les bases de solutions concertées et adaptées aux besoins spécifiques de l’espace AES », s’est-il exprimé.
La 6ᵉ Rentré du droit d’auteur a pour pays invités d’honneur, le Mali et le Niger. Ensemble avec ces pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), le Burkina Faso veut unifier les efforts des trois structures que sont le Bureau Nigérien du Droit d’Auteur (BNDA), le Bureau Malien du Droit d’Auteur (BUMDA) et le BBDA afin de les rendre plus efficace. C’est ce qu’a expliqué Patindeda Patric LEGA, Directeur général du BBDA. Cette volonté s’est manifestée encore plus par la formulation de plusieurs recommandations à l’attention des États de l’espace AES.
Il s’agit entre autres de la recommandation stipulant l’accompagnement efficace des organismes de gestion collective dans leur quête de solutions pour la protection des droits de propriété littéraire et artistique. L’autre recommandation concerne le traitement collégial des difficultés liées aux dispositifs de protection. À ce propos, Dr Aminata Zerbo/ Sabané, ministre de la Transition digitale, n’a pas manqué d’inviter les acteurs à s’investir pleinement pour le bonheur de l’espace AES.
« L’espace de l’Alliance des États du Sahel a tout à gagner en consolidant ses efforts pour promouvoir une gestion collective harmonisée et adaptée aux défis du numérique. C’est pourquoi nous devons soutenir la mise en place de mécanismes modernes qui prennent en compte des questions telles que la transparence des répartitions », a-t-elle précisé.
Cheick Habib Désiré BAYILI
Faso7
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