Société

Burkina Faso : Des bandes sonores sur les routes après la destruction prochaine des ralentisseurs de vitesse

La Direction Générale de l’Entretien des Infrastructures de Transport (DGEIT) a clarifié les objectifs et les modalités de la campagne de démolition des ralentisseurs sur le réseau routier bitumé du Burkina Faso, ce 7 décembre 2024 à Ouagadougou.

Depuis l’adoption du décret 2012-1111/PRES/MID/MATDS, seules deux catégories de ralentisseurs sont autorisées, notamment le modèle “dos d’âne” et le modèle trapézoïdal, répondant à des dimensions strictes, pour réduire les vitesses dans les zones à forts risques d’accident.

Cependant, des ralentisseurs hors norme continuent de proliférer. Ce qui met en danger les usagers et accélère la détérioration des routes. En septembre 2023, une première phase de démolition sur la route nationale (RN) N °1 (Ouaga-Bobo), a été menée avec l’appui des autorités régionales.

La démolition de 25 ralentisseurs n’a pas suffi à éradiquer ce phénomène. De même que celle qui a eu lieu dans le cadre du récent Tour du Faso qui a occasionné la démolition de ralentisseurs sur le tronçon Boutenga-Ziniaré.  « Il y a toujours des difficultés sur certaines sections de routes parce qu’après, on constate que la population érige d’autres ralentisseurs », a déploré Salfo Pacéré, Directeur général de l’entretien des infrastructures de transport.

Dans une lettre adressée aux gouverneurs de région, ce 3 décembre 2024, l’ex-ministre en charge des Infrastructures, Adama Luc Sorgho, a informé sur la préparation d’une nouvelle campagne de démolition.

Cette seconde phase de démolition vise à supprimer les ralentisseurs non conformes, responsables d’accidents et de dégradations des routes dues aux freinages répétés.

En remplacement, des dispositifs alternatifs, comme les bandes sonores seront introduit dans les projets de construction, de réhabilitation ou d’entretien. Les bandes sonores sont des stries transversales appliquées sur la chaussée qui produisent un bruit et une vibration au passage des véhicules, alertant ainsi les conducteurs sans endommager les infrastructures. Cela permettra d’assurer un trafic plus fluide tout en protégeant les infrastructures, selon le Directeur général de l’entretien des infrastructures de transport.

« Ces dispositifs sont conformes aux normes internationales et garantissent un ralentissement efficace sans endommager les véhicules ni les infrastructures », a-t-il laissé entendre.

Une approche méthodique et concertée

La DGEIT a précisé que cette campagne ne s’appliquera pas à l’ensemble du réseau routier bitumé. Certaines zone spécifiques, notamment les entrées d’agglomérations ne seront pas concernées. Par exemple, Tanghin-Dassouri, Sabou, Boromo et Pâ, conserveront leurs ralentisseurs aux entrées des agglomérations.

L’opération sera progressive. Elle part des zones prioritaires identifiées, et s’accompagnera d’une sensibilisation auprès des populations concernées.  « Une première phase pilote sera lancée dans les zones identifiées comme prioritaires. (…) Les zones qui sont identifiées comme zones pilotes, ce sont essentiellement les corridors. Donc, on a la RN 1, la RN 4, la RN 5, corridor Accra-Ouaga. On a le corridor Lomé-Ouaga-Bobo, on a l’autre corridor Cotonou-Fada-Ouaga », a fait savoir Salfo Pacéré.

Pour conclure, le Directeur Général Salfo Pacéré a exhorté les acteurs impliqués à soutenir cette dynamique. Il a rappelé que cette initiative est menée dans l’intérêt de tous les usagers et des communautés riveraines, et vise à moderniser les infrastructures routières tout en garantissant leur durabilité.

La DGEIT dit resté ouverte aux contributions et aux suggestions des différents acteurs pour assurer la réussite de cette opération.

Josué TIENDREBEOGO

Faso7

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