Burkina Faso : La CNDH lance la 3ᵉ édition du Forum national des défenseurs des droits humains
La Commission nationale des droits humains (CNDH) a officiellement lancé la 3ᵉ édition du Forum national des défenseurs des droits humains qui se tient du 9 au 10 décembre 2024, à Ouagadougou. Placé sous le thème : « Contribution des défenseurs des droits humains à la résolution de la crise sécuritaire », cet événement vise à mobiliser ces acteurs et à proposer des stratégies de renforcement pour la défense des droits humains au niveau national.
Dans un contexte où le Burkina Faso fait face à des défis sécuritaires sans précédent, le rôle des défenseurs des droits humains devient central pour promouvoir le respect des droits fondamentaux, tout en favorisant des solutions pacifiques. Au cours de ce forum, il sera question pour les participants de mener des débats sur les défis actuels et de proposer des stratégies afin de renforcer la défense des droits humains au niveau national, selon la Présidente de la Commission nationale des droits humains (CNDH), Gonta Alida Henriette Da.
« De façon pratique, il s’agira d’une part, d’échanger sur les défis en matière de promotion et de protection des droits de l’homme auxquels vous êtes confrontés et sur votre contribution au retour de la paix dans le respect des droits fondamentaux, et d’autre part, de proposer des recommandations pour renforcer votre apport au respect des engagements internationaux du Burkina Faso en matière de droits de l’homme et de droit international humanitaire », a-t-elle détaillé.
Elle a également précisé que les participants vont penser aux stratégies et aux approches à adopter dans le contexte actuel d’insécurité. Mais aussi, ils s’accorderont sur les outils et canaux à utiliser pour mieux relever les défis des droits humains. Ce cadre d’échanges sera par ailleurs le lieu de mettre fin aux opinions populaires selon lesquelles, défendre les droits humains revient à soutenir les terroristes.
« Il vaut mieux éclairer la population par rapport à cette mauvaise perception des préjugés qu’il y a autour de la question du droit de l’homme. Il y a des perceptions qui font croire que quand on est défendeurs des droits humains, on est du côté des terroristes », a-t-elle précisé.
Selon Zeinab Hamza Diaby, représentante des nations unies des droits de l’homme, les défendeurs des droits de l’homme font face à des difficultés. Au regard de la crise sécuritaire, ils doivent faire preuve d’engagement et jouer pleinement le rôle que leur confèrent les instruments pertinents en matière de droits de l’homme. Elle a aussi ajouté que les Nations unies ont un rôle important à jouer, mais aussi une responsabilité à assumer dans la promotion des droits humains. À ce sujet, elle a dit être rassurée de savoir que le gouvernement burkinabè se tient à leurs côtés dans l’atteinte de leurs missions.
« Engagement qui a été réaffirmé par la délégation du Burkina Faso lors de la présentation des cinquièmes, sixièmes et septièmes rapports périodiques devant la Commission africaine des droits humains. Des propositions et des recommandations ont été élaborées pour renforcer l’accord au respect des engagements internationaux du Burkina Faso », a-t-elle souligné.
Le bureau du haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme sera très attentif aux recommandations qui sortiront des d’échanges. Il examinera avec un grand intérêt les différentes suggestions qui seront apportées par les défenseurs des droits humains dans l’exercice de leur mission, a indiqué la représentante des Nations unies.
Anna Zouléka Diasso (stagiaire)
Faso7
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