Ces derniers jours, des messages audios publiés sur les réseaux sociaux ont mis en cause le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) Eddie Komboïgo, accusé de fomenter des opérations de déstabilisation de la transition avec le soutien de leaders de la société civile.
Les auteurs de ces messages ont interpelé les services de renseignements sur les prétendus agissements du président du CDP, ce dernier étant d’expliquer comment de telles accusations aussi graves ont pu être portées contre lui.
Des accusations que rejette en bloc le CDP dans le communiqué ci-contre.
A certains moments, le silence reste la meilleure réponse au ridicule et grotesque ; mais comme dit un proverbe chinois « c’est se rendre complice d’une impertinence que d’en rire. »
C’est fort de cela, que le Congrès pour la Démocratie et Progrès « CDP », prend la peine de réagir sur des vidéos dans lesquels son Président Wend-Venem Eddie Constance Hyacinthe KOMBOIGO est suspecté de déstabilisation.
Dans l’une desdites vidéos sur la page Facebook de Aly ZIDA, l’auteur affirme que le Président KOMBOIGO s’entretient avec des leaders probablement des milieux des wayignans pour déstabiliser le pays. Ces leaders ne sont pas identifiés dans la vidéo. De même, les dates et les lieux de rencontres ne sont pas non plus indiqués.
Cette affirmation est reprise dans une autre vidéo où l’auteur affirme détenir l’information de Haroun SAWADOGO dit « Burkinbila » et demande l’arrestation de Eddie KOMBOIGO. Plus loin, il dit que Eddie KOMBOIGO pourrait se justifier s’il estime ne pas en être l’auteur.
Enfin, dans un audio, Haroun SAWADOGO dit « Burkinbila » relate trois faits qui justifie sa posture :
La tenue par le CDP d’un congrès alors qu’une loi interdit les activités des partis politiques ;
Le don de vivre effectué par le parti aux déplacés internes du site de Yagma n’est pas normal ;
Le communiqué de presse du CDP suite aux évènements de Solenzo et Dokuy qui ne l’est pas également.
Pour lui, la tenue de ces « activités » est la preuve que le Président Eddie KOMBOIGO veut le pouvoir alors que le peuple a accordé au Président Ibrahim TRAORE un pouvoir à vie.
Que dire ? En règle générale, un leader d’opinion doit s’assurer de la véracité des informations en sa possession avant de s’en faire le porte-voix, surtout dans un domaine aussi sensible que la sûreté de l’Etat. S’il est sûr de ses propos, qu’il dépose une plainte auprès des autorités judiciaires.
De plus, s’il existe une « loi » qui interdit les activités des partis, il ne peut s’agir ici que du communiqué numéro 3 du MPSR qui suspend les activités des partis politiques et des associations de la société civile. Lui-même tombe sous le coup dudit communiqué parce qu’en se réclamant leader, il est probablement à la tête d’une OSC ou d’un parti politique qui du reste n’a aucune existence légale à l’opposé du CDP, et qui par ce fait devrait s’imposer ce que lui-même souhaite qu’on impose au CDP.
En suivant les propos du sieur Haroun SAWADOGO dit « Burkinbila », le ministère en charge des libertés est interpelé particulièrement pour clarifier les dispositions du communiqué N°3 du MPSR afin que chacun puisse savoir à quoi s’en tenir.
Quelle honteuse calomnie sans fondement !
En rire ou en pleurer ?
Mais comme cela semble devenir le nouveau mode opératoire de certains individus sans foi ni loi, le CDP tient à rappeler que le parti et son Président ne se sentent aucunement en devoir de se justifier devant de sinistres individus à la haine débordante et dont le seul objectif est de semer le désordre et le chaos dans notre pays.
C’est pourquoi le CDP :
Condamne avec énergie ces dénonciations honteusement mensongères et haineuses ;
Rappelle avec Konrad Lorenz que “la haine rend non seulement aveugle et sourd mais incroyablement bête et idiot.” ;
Dit que son Président ne saurait être tenu pour responsable des divisions des wayignans, puisqu’il n’en est pas militant.
Appelle ses militants à ne jamais céder à la colère, quel que soit l’adversité ou les épreuves qu’ils traversent car, comme disait le Dalaï Lama, « la meilleure façon de changer les mentalités des autres est avec l’affection et non avec la colère et la violence »
Invite les burkinabé à se départir de propos violents et haineux en ces moments où les forces obscurantistes veulent saper notre vivre ensemble et nous plonger dans l’adversité afin de poursuivre leurs macabres aventures ;
Interpelle les autorités afin qu’elles prennent toutes les dispositions nécessaires pour mettre fin de telles pratiques qui sèment la division et qui n’honorent nullement pas notre pays.
En tout état de cause, le CDP rappelle qu’il est un parti démocrate et à ce titre dispose d’une ligne idéologique et politique savamment conduite par son président Eddie KOMBOÏGO dont la confiance des militants demeure inchangée !
Le parti et son président se réservent les droits de recours qui leur sont octroyés par la Constitution et les lois qui en découlent.
Travaillons à nous unir pour le retour de la paix et la sécurité dans notre pays plutôt que de nous entre-déchirer par de siniques manipulations, dans un pays à la croisée des chemins, bien souvent et très malheureusement, pour juste un bout de pain.
Démocratie Progrès Justice
Pour le Président du Parti absent et pour ordre,
Le Secrétaire Général du Parti
Denis TIEGNA
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