Burkina/ Lutte contre la fraude : Plus de 7 000 cartons de boissons « Heineken » périmées saisis
La Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF), à travers son dispositif de collaboration, de surveillance et de suivi des transactions commerciales, a intercepté 7 618 cartons, soit 182 832 bouteilles de 33 cl d’ « Heineken » à Ouagadougou. La CNLF a fait le point de cette saisie à la presse ce mardi 10 décembre 2024, à Ouagadougou.
D’une valeur de 121 888 000 francs CFA, cette boisson frauduleuse était stockée dans un entrepôt à la Zone d’activité diverses (ZAD), l’entrepôt principal, et à Saaba, l’entrepôt secondaire. De ces entrepôts, ces boissons sont acheminées dans les maquis et les gargotes de la ville.
Selon le coordonnateur de la CNLF, Dr Yves Kafando, ces produits étaient en cours de commercialisation à 5 000 francs CFA le carton au lieu du coût ordinaire de 16 000 francs CFA dans les maquis et les gargotes.
« Ils profitent de la fin d’année pour organiser de vastes campagnes d’escroquerie maquillée sous le fallacieux prétexte de promotion de leurs produits », a-t-il confié, ajoutant qu’il s’agit d’une forme de « terrorisme commercial dont la portée sur la vie des consommateurs est désastreuse ». Et pour cela, la CNLF compte durcir le ton afin de sanctionner sévèrement tout contrevenant. « Il y a un temps pour sensibiliser et il y a un temps pour châtier », a-t-il martelé.
Et pour lui, le temps est à la sanction. Au regard de la gravité de l’acte qui porte « atteinte à la sécurité alimentaire », les contrebandiers sont frappés par la peine maximale. À en croire, le coordonnateur, en la matière, les textes prévoient une peine privative de liberté d’un à cinq ans avec une amende transactionnelle allant de 500 mille à 500 millions de francs CFA. Pour avoir versé la somme de 200 millions de francs CFA, les mis en cause bénéficient de la liberté provisoire sous caution. Les 300 autres millions seront récupérés, rassure le coordonnateur. En plus de la sanction pécuniaire, leur entrepôt a été scellé.
À l’occasion, Dr Ives Kafando a salué la collaboration de la population qui a permis de mettre la main sur cette affaire. À l’occasion, la CNLF a exhorté les consommateurs à la vigilance et à la prudence. Elle demande de vérifier toujours la date de péremption de chaque produit avant de consommer. Car ces boissons saisies sont périmées depuis le 30 novembre 2024 et sont impropres à la consommation. Il dit compter aussi sur la contribution des médias afin de sensibiliser davantage les populations en ces périodes de fêtes de fin d’année. « Nous comptons sur les hommes de médias pour faire passer l’information sur tout le territoire national, dans les villages bien reculés afin d’alerter les gens de ne pas consommer », a-t-il lancé.
Serge Ika Ki et Rachidatou Démé (stagiaire)
Lefaso.net