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Institutions financières : La BAD fête ses 60 années d’existence

La Banque africaine de développement (BAD) célèbre son 60e anniversaire. La célébration s’est tenue ce mardi 17 décembre 2024, à Ouagadougou, sous le thème « 60 ans à faire la différence ». Elle a connu la présence de plusieurs personnalités et de ministres.

Officiellement créée le 4 août 1963 à Khartoum, au Soudan, c’est en mars 1970 que la Banque africaine de développement a mené sa toute première opération au Burkina Faso. Depuis lors, elle a financé près de 120 projets pour un montant cumulé d’environ 1 300 milliards de FCFA. Ces projets couvrent des secteurs tels que l’agriculture, l’énergie, les infrastructures de transport, l’eau potable, l’assainissement et le développement social, selon Daniel Ndoye, responsable-pays de la Banque africaine de développement au Burkina Faso.

« Au 30 novembre 2024, le portefeuille de la banque au Burkina Faso se compose de 22 projets, représentant un volume d’engagement en cours de 500 milliards de FCFA, auquel il faut ajouter le projet de réhabilitation de la route Bobo Dioulasso-Banfora-Frontière Côte d’Ivoire récemment approuvé pour un montant d’environ 55 milliards de FCFA. Ces projets s’inscrivent dans les deux domaines d’intervention prioritaires de la BAD au Burkina Faso articulés dans son document de Stratégie pays intérimaire 2022-2025 et alignés sur le Plan d’action pour la stabilisation et le développement du Burkina Faso. Ces deux axes stratégiques d’intervention sont le renforcement des infrastructures durables pour une croissance inclusive et verte. Et soutenir les chaînes de valeur agricole pour renforcer la résilience de l’économie », a indiqué le responsable-pays de la BAD au Burkina Faso.

Le responsable-pays de la BAD, et les ministres Aboubacar Nacanabo et Adama Luc Sorgho coupant le gâteau d’anniversaire

Monsieur Ndoye a dit que la banque est fière d’avoir apporté sa contribution à de nombreux aménagements hydro-agricoles, dont ceux de Bagré et de la Léraba, à la réalisation du barrage hydro-électrique de la Kompienga, à la réhabilitation de la route Banfora-Gaoua-Batié, à l’approvisionnement de la ville de Ouagadougou en eau potable par le barrage de Ziga, et à l’amélioration de la qualité de l’enseignement de base.

Pour poursuivre ses actions en faveur du développement, en mai dernier, la BAD a adopté sa nouvelle stratégie décennale 2024-2033. Cette stratégie renforce son engagement à soutenir le développement durable de l’Afrique à travers ses cinq grandes priorités appelées « les High Five ». Il s’agit d’éclairer et de fournir de l’énergie, de nourrir, d’industrialiser, d’intégrer et d’améliorer la qualité de vie des populations africaines.

Ces objectifs stratégiques reflètent une vision ambitieuse, celle de stimuler une croissance inclusive, de renforcer l’intégration régionale et bâtir une Afrique prospère, plus résiliente face aux défis du XXIᵉ siècle, a souligné Daniel Ndoye.

La célébration a connu la présence de plusieurs personnalités de marque

A l’entame de son propos, le ministre en charge de l’économie, Aboubacar Nacanabo, a salué l’accompagnement et l’expertise de la banque grâce auxquels des millions d’Africains ont vu leur condition de vie s’améliorer.

« Pour ce qui concerne notre pays, la BAD a été un partenaire privilégié dans des projets structurants. Les interventions de la BAD se sont toujours inscrites en droite ligne des référentiels nationaux de développement, tels que le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, la stratégie de croissance accélérée et de développement durable, le plan national de développement économique et social et, plus récemment, le plan d’action pour la stabilisation et le développement 2023-202. Au Burkina Faso, les interventions du Groupe de la BAD occupent une place de choix dans le tissu économique et social avec une part contributive assez importante à la formation du produit intérieur brut, et cela depuis 54 ans, avec un volume financier important en termes d’opérations évalué à près de 1 300 milliards de FCFA aussi bien dans le secteur public que privé depuis 1970 », a rappelé le ministre en charge de l’économie.

Rama Diallo

Lefaso.net

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