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Valorisation des terres dégradées au Nord : La Croix rouge internationale fait le point
Ouahigouya, 18 déc. 2024 (AIB) – Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) a organisé un atelier de capitalisation des activités réalisées par le département de Sécurité économique (EcoSec) en lien avec les effets du changement climatique depuis 2021. À cette occasion, une cinquantaine d’acteurs ont échangé sur les activités à court terme, la problématique de la résilience des populations, ainsi que leur capacité à subvenir à leurs besoins et à se projeter vers un avenir digne, notamment pour les populations déplacées internes et les communautés hôtes.
Dans le but de faire face au changement climatique et d’accroître les rendements agricoles, le gouvernement burkinabè et ses partenaires œuvrent pour améliorer la productivité agricole.
Dans la région du Nord, le département de Sécurité économique du CICR a mené des activités d’aménagement et de valorisation des terres dégradées, notamment par la réalisation de zaï, de demi-lunes et de fosses à compost dans les communes du Yatenga (Ouahigouya, Oula et Kalsaka).
Le directeur provincial de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques du Yatenga, Oumar Ouédraogo, s’est dit satisfait de l’initiative du CICR de faire le bilan des activités en lien avec le changement climatique.
Selon lui, ses services ont appuyé le CICR à travers trois principaux axes : l’aménagement des bas-fonds et des périmètres maraîchers, la réalisation de cordons pierreux et les activités agricoles durant les campagnes humide et sèche.
« Le travail a été bien mené à tous les niveaux et nous ne pouvons que les féliciter. C’est l’occasion pour moi, au nom du directeur régional, de remercier le CICR pour ses multiples accompagnements dans les domaines de l’agriculture et de l’environnement », a déclaré M. Ouédraogo.
Pour Yves Arnoldy, chef de la délégation du Comité International de la Croix-Rouge au Burkina Faso, cet atelier de capitalisation vise à échanger, tirer des leçons et se projeter dans l’avenir.
« C’est l’occasion de rassembler les différents acteurs, notamment les autorités et les bénéficiaires, pour évaluer ce qui a bien fonctionné, identifier ce qui peut être répliqué ou amplifié, et donner une perspective au travail réalisé au pays des Hommes intègres, où les questions agropastorales et climatiques sont des préoccupations majeures », a-t-il affirmé.
Barry Idrissa, un bénéficiaire de la commune de Kalsaka, a exprimé sa gratitude envers le CICR pour son soutien immense dans la récupération des terres dégradées.
« Grâce à ces interventions, nous disposons désormais de nombreuses terres cultivables, alors qu’elles étaient auparavant inexploitables par manque de connaissances. Notre productivité a triplé grâce à ces nouvelles techniques culturales. Nous espérons que cet accompagnement se poursuivra et s’étendra à d’autres localités du pays », a-t-il déclaré.
L’atelier a été structuré autour de partages d’expériences et de témoignages de bénéficiaires, de présentations des activités du CICR, d’interventions d’organismes spécialisés dans les questions climatiques et de discussions en groupes sur les activités en lien avec les effets du changement climatique.
Pour les années à venir, le CICR prévoit d’introduire des cultures hors-sol, de distribuer des motopompes solaires, de faciliter la production de fourrage et de fumure organique, et de promouvoir les jardins communautaires au profit des ménages déplacés et des résidents vulnérables.
Agence d’Information du Burkina
PN/AS/ATA
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