BURKINA – ÉCONOMIE – BAD – ANNIVERSAIRE – CÉLÉBRATION
Après 60 ans d’existence, le Burkina Faso souhaite que la BAD se réinvente pour plus de résultats
Ouagadougou, 18 déc. 2024 (AIB) – Le ministre de l’Économie, Aboubakar Nacanabo, a souhaité mardi, lors de la célébration du 60e anniversaire de la Banque africaine de développement (BAD), qu’elle fasse preuve d’agilité et de flexibilité afin de garantir des interventions plus impactantes et porteuses de résultats au Burkina Faso.
« Soixante ans, au Burkina Faso comme dans beaucoup d’autres, c’est l’âge de la retraite. Mais nous ne souhaitons pas que la BAD prenne sa retraite, loin de là. Nous souhaitons surtout qu’elle se réinvente, qu’elle fasse preuve d’agilité et de flexibilité pour des interventions plus impactantes et porteuses de résultats », a déclaré le ministre Aboubakar Nacanabo.
Il a réaffirmé l’engagement du Burkina Faso à soutenir la mission de la BAD, soulignant le rôle essentiel de l’institution dans les projets de développement nationaux.
Le ministre s’exprimait mardi lors de la célébration du 60e anniversaire de la BAD, placée sous le thème : « 60 ans à faire la différence ».
« Pour le Burkina Faso, la BAD a toujours été un partenaire privilégié dans la mise en œuvre de projets structurants. Ses interventions ont systématiquement été alignées sur les référentiels nationaux de développement, notamment le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable, le Plan national de développement économique et social, ainsi que le Plan d’action pour la stabilisation et le développement 2023-2024 », a-t-il précisé.
Aboubakar Nacanabo a également souligné que les interventions de la BAD occupent une place importante dans le tissu économique et social du Burkina Faso, contribuant significativement à la formation du produit intérieur brut (PIB).
« Depuis 54 ans, ces interventions ont représenté un volume financier de près de 1 300 milliards de FCFA, aussi bien dans les secteurs public que privé », a-t-il rappelé.
Le ministre a mis en avant les réalisations de la BAD, notamment les infrastructures, les investissements dans les énergies renouvelables et les programmes sociaux qui ont autonomisé des millions de jeunes et de femmes.
« À l’heure où l’Afrique fait face à des défis sans précédent, tels que les changements climatiques, l’insécurité alimentaire et les besoins croissants en infrastructures, le rôle de la BAD est plus crucial que jamais », a-t-il affirmé.
Pour sa part, le représentant-pays de la BAD au Burkina Faso, Daniel N’Doye, a indiqué qu’au 30 novembre 2024, le portefeuille de la banque dans le pays comptait 22 projets, représentant un volume d’engagement de 500 milliards de FCFA.
« Ces projets s’inscrivent dans les deux domaines d’intervention prioritaires de la BAD au Burkina Faso, définis dans son document de Stratégie pays intérimaire 2022-2025 et alignés sur le Plan d’action pour la stabilisation et le développement », a-t-il ajouté.
Il a rappelé que célébrer 60 ans d’engagement, c’est non seulement honorer le chemin parcouru, mais aussi renouveler l’ambition pour l’avenir face aux défis persistants : sécurité alimentaire, accès universel à l’énergie et à l’eau potable, lutte contre les effets du changement climatique, et création d’emplois décents pour les jeunes et les femmes.
M. N’Doye a également mentionné les nombreuses réalisations de la BAD au Burkina Faso, notamment les aménagements hydro-agricoles de Bagré et de la Léraba, la construction du barrage hydroélectrique de Kompienga, la réhabilitation de la route Banfora-Gaoua-Batié et l’approvisionnement en eau potable de Ouagadougou via le barrage de Ziga.
Lors de l’événement, des vidéos retraçant les grandes réalisations de la BAD ont été présentées, et des témoignages sur son impact ont été partagés.
La présidente de l’Association des femmes pour la valorisation du plastique, Marguerite Kaboré, a exposé des produits issus de la transformation du plastique, financés par la BAD.
De son côté, la directrice de l’école primaire publique de Kognoudou (Kombissiri), Françoise Koanda/Kondombo, a témoigné de l’accompagnement de la banque depuis 2021 dans la mise en place de jardins scolaires, la promotion de l’hygiène, l’éducation nutritionnelle et l’accès à des produits déparasitants pour les élèves.
Créée le 4 août 1963 à Khartoum, au Soudan, et opérationnelle depuis le 10 septembre 1964, la BAD est le fruit de la volonté collective des États africains d’offrir une réponse concrète aux aspirations de développement économique et social du continent.
Depuis sa première opération au Burkina Faso en mars 1970, la banque a financé près de 120 projets, pour un montant cumulé d’environ 1 300 milliards de FCFA.
Agence d’information du Burkina
HB/zo/ata
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