Relations inter-générationnelles : La Marche Mondiale des Femmes veut « briser les tabous » en militant pour le dialogue au sein des familles
La Marche Mondiale des Femmes/ Action Nationale du Burkina (MMF/ANBF), en collaboration avec OXFAM, a procédé, le mercredi 18 décembre 2024 au lancement officiel du projet « Brisons les tabous en famille afin d’introduire un changement de comportement chez les adolescents de 10 à 19 ans en faveur de la justice de genre et du vivre-ensemble ». Ce projet a pour objectif principal de créer des cadres propices aux échanges au sein des familles.
Avec un budget global de 11 millions de francs CFA, « ce projet novateur » cible les enfants âgés de 10 à 19 ans et ambitionne de rétablir le dialogue intergénérationnel, tout en favorisant une véritable égalité au sein des familles. De l’avis de la présidente de La Marche Mondiale des Femmes, Bintou Dao, également coordinatrice de ce projet, le principal objectif est de créer des espaces d’échange au sein des familles.
« On constate qu’aujourd’hui que les parents n’ont plus le temps d’échanger avec les adolescents », a-t-elle déclaré. Selon ses explications, l’innovation apportée par ce projet repose sur la mise en place de dispositifs permettant à certains parents de dialoguer avec les jeunes adolescents, tout en privilégiant les discussions entre ces derniers.
Les attentes de ce projet, selon elle, sont qu’à terme, les familles connaissent un véritable changement, qu’elles renouent avec les échanges interpersonnels entre parents et enfants, qu’une plus grande harmonie s’installe au sein des foyers, et que les adolescents prennent conscience de leurs droits et soient capables de les revendiquer auprès de leurs parents.
Prenant la parole à son tour, la représentante d’OXFAM, Franceline Ouédraogo, a salué cette initiative, qu’elle considère comme un témoignage de l’engagement commun en faveur des droits des jeunes. À l’en croire, OXFAM a toujours été convaincu de l’importance de promouvoir une société plus équitable et inclusive.
« C’est pourquoi soutenir ce projet, qui vise à identifier et à briser les tabous familiaux allant à l’encontre d’une véritable égalité des genres, s’est imposé comme une évidence », a-t-elle confié. De ses propos, ce projet ne se limite pas à une intervention ponctuelle, mais constitue un « levier puissant » pour déconstruire les préjugés, briser les barrières invisibles au sein des familles, et permettre aux garçons comme aux filles de participer à la vie sociale sur un pied d’égalité.
Le représentant du ministère chargé de la Justice, Emmanuel Ouédraogo, a également exprimé son appréciation pour ce projet, soulignant qu’il s’inscrit pleinement dans les attributions de son ministère, qui, dans la dynamique actuelle, aspire à former « des citoyens nouveaux ».
« Le projet est salutaire pour nous, parce que le souhait de notre ministère est de voir plusieurs associations engagées dans la promotion des droits humains, de la citoyenneté, de la tolérance et de la paix. Salutaire, également, parce que s’intéresser aux enfants, c’est s’intéresser à l’avenir de notre pays », a-t-il confié.
Créée en 2000, la Marche Mondiale des Femmes poursuit sa mission qui est de lutter contre les inégalités de genre et les discriminations, tout en promouvant la justice sociale et le respect des droits humains. Ce projet s’inscrit complètement dans cette vision, témoignant de l’engagement constant de l’organisation pour un avenir plus équitable et inclusif.
Eléonore Savadogo (stagiaire)
Faso7
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