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Burkina Faso : 770 cas de conflits fonciers enregistrés en 2024

Le Conseil national de l’Observatoire national de prévention et de gestion des conflits communautaires (ONAPREGECC) a tenu sa 8ᵉ session statutaire de l’année 2024, ce 20 décembre 2024 à Ouagadougou. Il s’est agi pour l’organe chargé de la prévention des conflits communautaires de dresser le bilan de ses actions au titre de l’année 2024 et de mettre en exergue les difficultés et les défis à relever.

Le présidium de la cérémonie d’ouverture de la 8ᵉ session statutaire-©Faso7

En 2020, l’ONAPREGECC chiffrait le taux de résolution des conflits communautaires à 15 %. Après 4 années de lutte, ce taux a sensiblement augmenté, atteignant le seuil de 24 %. Selon l’appréciation de Korotimi Kaboré/ Ouangré, secrétaire permanente de l’ONAPREGECC, cette évolution positive témoigne de l’implication de tous les acteurs pour une prise en charge réelle des conflits communautaires.

La secrétaire permanente de l’ONAPREGECC a aussi indiqué que pour le compte de l’année 2024, le nombre de conflits enregistrés était de 1126 cas. De ce chiffre, 770 cas des conflits étaient liés aux conflits fonciers. À cette 8ᵉ session statutaire, Korotimi Kaboré/ Ouangré a expliqué qu’un accent particulier sera mis sur ce problème afin de solliciter plus de synergie d’actions de la part des acteurs en la matière. Individuellement, les gouverneurs et les démembrements des ministères présenteront la situation des conflits qui subsistent dans leurs localités pour en tirer des potentielles recommandations.

Korotimi Kaboré/ Ouangré, secrétaire permanente de l’ONAPREGECC-©Faso7

« Nous savons tous que les conflits sont inhérents à toutes sociétés humaines. Tant que nous vivons en société, il est impossible de dire qu’on peut éviter la naissance des conflits. Mais ce qui est le plus important à travers les différents démembrements qui ont été mis en place, il s’agit surtout d’être en veille, d’être en alerte pour contribuer à contenir les cas des conflits qui seront enregistrés dans nos différentes localités », a-t-il ajouté.

Dans le discours d’Esdasso Rodrigue Bayala, ministre de la Justice, garde de sceaux et président du conseil national de l’ONAPREGECC lu par le gouverneur de la région, Rodolphe Sorgho, il s’est appesanti sur le taux élevé des conflits communautaires qui sont de l’ordre de 68, 38 % de l’ensemble des conflits. Il a cependant invité les structures ministérielles et les acteurs privés à œuvrer pour changer la donne, stipulant que la question du foncier est une « bombe à retardement » au Burkina Faso. 

Photo de famille des acteurs de la prévention et de la gestion des conflits-©Faso7

Pour ce qui concerne le fonctionnement des démembrements, Rodrigue Bayala a fait savoir que le Programme pour la Résilience, la Gouvernance Locale et les Services de base  (PREGOLS) mis en place par le gouvernement se veut être une alternative pour financer les structures dans l’accomplissement de leur mission.

« Mais cela n’est pas suffisant, car des efforts restent encore à faire. C’est pourquoi, j’apprécie à sa juste valeur l’engagement des différents partenaires techniques et financiers aux côtés du gouvernement burkinabè pour relever les défis actuels dans la prise en charge des conflits communautaires », a-t-il lancé.

Cheick Habib Désiré BAYILI 

Faso7 

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