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Manga (Centre-Sud) : une association plaide pour l’autonomisation économique des femmes

Manga (Centre-Sud) : une association plaide pour l’autonomisation économique des femmes

Manga, 21 décembre 2024 (AIB) – L’association Teel Taaba, une organisation de lutte contre la pauvreté des femmes basée à Manga, a organisé un atelier d’engagement des leaders d’opinion, du vendredi 20 au samedi 21 décembre 2024, pour plaider en faveur de l’autonomisation économique des femmes et de leur participation dans les espaces de prise de décision, dans la province du Zoundwéogo, région du Centre-Sud.

Dans cette région et presque partout au Burkina Faso, des obstacles tels que les pesanteurs socio-culturelles et la méconnaissance des droits continuent de freiner la participation des femmes dans les espaces décisionnels, tant au sein des familles que dans la société.

C’est dans ce contexte que l’association Teel Taaba de Manga a organisé cet atelier, destiné à sensibiliser les leaders masculins de la communauté pour qu’ils deviennent des alliés de l’égalité des sexes.

L’objectif était également de partager avec les participants les efforts initiaux de cartographie réalisés par l’association et de plaider auprès des propriétaires terriens pour l’autonomisation économique des femmes.

Selon Isabelle Baïlé, présidente de l’association Teel Taaba, « pour que les femmes soient entendues dans les espaces décisionnels, la collaboration avec les hommes décideurs est cruciale afin de changer le paradigme ».

À cet effet, l’association a réuni à Manga, les 20 et 21 décembre 2024, des leaders d’opinion venus des communes de Manga, Guiba, Bindé et Gogo, afin de réfléchir ensemble et s’engager à accompagner les femmes dans leur autonomisation économique.

« Nous espérons qu’à la fin de cet atelier, les différents leaders, surtout les chefs coutumiers et les propriétaires terriens, s’engageront fermement à offrir des terres cultivables aux femmes pour qu’elles exercent l’agroécologie, que nous promouvons », a-t-elle souligné.

Le chef du village de Zigla, représentant les chefs coutumiers présents, a affirmé que, dans son village, les femmes n’avaient effectivement pas accès à la terre.

« Mais cette période doit être révolue. À l’issue de cet atelier, avec mes pairs, nous prendrons des engagements fermes pour doter les femmes de terres cultivables », a-t-il assuré.

La secrétaire générale de la province du Zoundwéogo, Awa Ouédraogo, dans son discours d’ouverture, a souligné que l’égalité des sexes est une réalité dans l’administration burkinabè.

« L’État burkinabè ne favorise pas les hommes au détriment des femmes, comme cela se reflète dans les recrutements. Ce qui est faisable au sein de l’administration peut et doit aussi être appliqué à tous les niveaux. Au regard de la qualité des participants à cet atelier, j’ai foi que de bonnes décisions seront prises », a-t-elle déclaré.

En rappel, cet atelier d’engagement des parties prenantes s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet de réduction des inégalités de genre par la formation dans la province du Zoundwéogo, soutenu par le partenaire National Democratic Institute (NDI).

Agence d’information du Burkina
BT/ata

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