Le procès de l’assassinat de feu Isidore Thomas Sankara, leader de la Révolution burkinabè, a débuté le 11 octobre 2021, soit 34 ans après le drame du 15 octobre 1987.
Après six mois d’auditions, de témoignages, de plaidoiries, le verdict est tombé le 6 avril 2022. Des peines de prison à vie ont été prononcées contre Blaise Compaoré, Gilbert Diendéré et Hyacinthe Kafando.
Pendant 34 ans, des hommes, des femmes, des organisations de la société civile n’ont cessé d’exiger que ce procès ait lieu. Il faut leur rendre hommage pour leur engagement et leur ténacité. Ici, je n’ai pas pu remonter plus loin le fil des titres de publications en ligne centrés sur Thomas Sankara faute de données suffisantes. Mais à partir de l’année 2000 les données significatives recueillies permettent de retracer l’évolution de la prégnance de la référence sémantique « assassinat, mort et justice » associée à l’évocation de Thomas Sankara dans les titres.
Comme vous pouvez le voir sur le graphique ici joint, l’année 2014 marque un point d’inflexion haussière de la référence sémantique « assassinat, mort et justice » dans les titres de publications francophones en ligne centrés sur Thomas Sankara. Je rappelle que 2014 c’est l’année de l’insurrection populaire burkinabè qui a renversé Blaise Compaoré (l’ami et finalement le tombeur de Thomas Sankara) alors au pouvoir depuis 34 ans. Celui-ci a, depuis lors, trouvé refuge en Côte d’Ivoire et aurait pris la nationalité ivoirienne.
Seule la lutte libère aimait à dire Thomas SANKARA. Et d’ajouter : « Là où s’abat le découragement, s’élève la victoire des persévérants ».
Bonne semaine à toutes et à tous. Je vous remercie de m’avoir lu.
Ousmane SAWADOGO, Consultant Text Analytics & Analyse sémantique
Kaceto.net
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