Burkina-Balé-Celebration-Fête-Coutumière
Balé : L’association Seindiri célèbre la fête coutumières « Tiimbè » à Yaho
Boromo, 28 déc. 2024 (AIB) – L’association Seindira de Yaho a célébré la fête coutumière dénommée « Tiimbé » du village de Yaho sur le thème : « Contribution de la culture traditionnelle à l’unité à la paix et à l’autosuffisance alimentaire », le samedi 28 décembre 2024. Les festivités ont été marqué par la promotion des valeurs culturelles de la danse du Keremou, du Baka, du Foro et du Laboureur et une compétition cycliste.
La population du village de Yaho a célébré dans une ferveur populaire la fin de la fête coutumière du village. Cette initiative qui se veut un retour aux valeurs coutumières et religieuses est de l’association des jeunes du village appelée Seindira, indique son président Maxim Tuina.
De l’avis du représentant des autorités coutumières du village de Yaho, Christophe Tuina, le « Tiimbé » est la fête la plus importante du village. Elle retrace la mise en feu de la vaste clairière qui séparait le quartier Tiézan et Tamani et un pan important de l’histoire de la fondation du village de Yaho.
Pour les anciens, le Tiimbè a un caractère sacré et festif. La cérémonie annuelle de mise à feu de la clairière suivait des rituelles qui se déroulaient pendant plusieurs jours avec des festivités de danses, de célébrations de fiançailles, la lutte traditionnelle et le partage de mets locaux spéciaux à la fin du mois de novembre.
Le dernier jour de la cérémonie était des moments de réjouissance où des danses spécifiques aux jeunes filles de Yaho, les hommes et les laboureurs rassemblaient la population dans l’espace de la clairière.
Cependant depuis quelques années, les festivités du « Tiimbè »ne sont plus célébrées pour plusieurs raisons. C’est ce retour aux valeurs fondamentales du village que veut promouvoir l’association Seindiri le « Tiimbè » avec l’accord des chefs coutumiers et les autorités administratives locales.
Pour y parvenir, les chefs coutumiers ont plaidé auprès des autorités administratives pour que la date du 30 novembre de chaque année soit retenue comme celle de la célébration des festivités marquant la fin du Tiimbé.
Selon le président de l’association Seindira, Maxim Tuina, le « Tiimbé » doit être transmis de génération en génération afin de sauvegarder les valeurs sacrées des rites, des pratiques culturelles authentiques pour la cohésion, la paix, la prospérité et la sécurité au village comme aux temps de leurs aïeuls.
Aussi, c’est l’occasion de faire connaitre l’histoire de la fondation à travers l’unification des quartiers autrefois séparés par la clairière, a-t-il ajouté.
Les autorités administratives présentes à la cérémonie ont félicité l’initiative de l’association Seindira qui a permis l’organisation effective des festivités de la tradition culturelle du « Tiimbè ».
Pour le préfet président de la délégation spéciale de Yaho, Ousmane Zizien, cette cérémonie revêt une signification profonde dans la mesure où elle réunit l’ensemble des fils et des filles de Yaho.
L’autorité a également salué la pertinence du thème, qui de son avis, s’inscrit en droite ligne avec la vision des plus hautes autorités dans la recherche de la tolérance, la cohésion sociale et le vivre ensemble.
Le préfet a également dit l’engagement des autorités administratives à accompagner les populations pour la promotion des valeurs coutumières et traditionnelles.
Agence d’Information du Burkina
OM/dnk/ata