Burkina : Les universités publiques enregistrent moins d’étudiants dans les filières scientifiques et techniques
Ouagadougou, 28 déc. 2024 (AIB)-Cette année académique 2024-2025, 18 392 étudiants se sont inscrits dans les filières scientifiques et techniques, soit 32,51 % des effectifs, contre 29 536 étudiants (52,20 %) en Droit, Sciences humaines, Lettres, Arts et Communication, a appris l’AIB samedi.
En 2024-2025, le nombre d’étudiants inscrits dans les disciplines scientifiques et techniques (mathématiques, physique, chimie, biologie, agronomie, élevage, géologie et mines, énergie, génétique, ingénierie, génie industriel, BTP, informatique, télécommunication, biochimie, industrie agroalimentaire) s’élève à 18 392, représentant 32,51 % des effectifs, selon des chiffres fournis par Campus Faso concernant les universités publiques du Burkina Faso.
Comparativement à l’année académique 2023-2024, ce nombre était de 14 683, soit 29,35 % des inscrits.
Malgré cette progression, les effectifs des filières scientifiques et techniques restent largement inférieurs à ceux des sciences humaines et sociales (lettres modernes, linguistique, langues, sociologie, philosophie, anthropologie, art, communication, histoire et géographie) qui continuent d’enregistrer les effectifs les plus élevés.
En effet, en 2024-2025, 29 536 étudiants (52,20 %) y sont orientés, contre 27 848 (55,66 %) l’année académique précédente.
Les filières économie et gestion se situent dans une position intermédiaire avec 8 650 étudiants (15,29 %) inscrits en 2024-2025, contre 7 502 (14,99 %) en 2023-2024.
En dépit d’une progression dans les filières scientifiques et techniques (+2,16 %) et en économie et gestion (+0,30 %) sur une période d’un an, l’écart reste important par rapport aux sciences humaines et sociales.
Pourtant les filières scientifiques et techniques offrent davantage d’opportunités d’insertion professionnelle que ce soit par l’auto-emploi ou l’emploi direct dans des secteurs où la demande reste forte.
Ce déséquilibre a été souligné par le Premier ministre burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, lors de son discours de politique générale prononcé vendredi dernier.
Tout en saluant l’apport des sciences humaines et sociales, il a insisté sur la nécessité d’augmenter la part des étudiants dans les filières scientifiques afin de mieux répondre aux défis actuels de développement et d’innovation du pays.
Agence d’information du Burkina