59ᵉ anniversaire du soulèvement populaire du 3 janvier 1966 : L’UAS appelle au retour du dialogue social entre le gouvernement et les syndicats
L’Unité d’Action Syndicale (UAS) a livré, ce 3 janvier 2024, une déclaration à l’occasion de la commémoration du 59ᵉ anniversaire du soulèvement populaire du 3 janvier 1966. L’UAS a saisi l’occasion pour demander le retour du dialogue social entre le gouvernement et les syndicats.
L’UAS a salué les efforts du gouvernement, pour, entre autres, les retours de certains déplacés internes dans leurs localités d’origine et les retours des magistrats réquisitionnés pour le front en août 2024. Toutefois, pour l’UAS, il reste que des populations continuent de subir des attaques terroristes, et des citoyens demeurent réquisitionnés. Pour l’UAS, les attaques terroristes constituent une atteinte aux droits humains et les pratiques du gouvernement en matière de réquisition tendent à restreindre les libertés d’expression et d’opinion des citoyens.
L’UAS a déploré l’absence de dialogue entre le gouvernement et les structures syndicales. La faîtière a estimé que dialogue entre le gouvernement et les syndicats est nécessaire pour la construction d’un Burkina de paix et engagé sur le chemin du développement économique et social.
« Ce que nous disons que dialogue social, ce n’est pas uniquement la rencontre, gouvernement/syndicats. C’est à tous les niveaux que le dialogue social doit être une réalité. Chaque fois qu’il y a des mesures qui sont prises sur le plan social et économique, et qui touchent les travailleurs, les travailleurs doivent être associés à ses prises de décisions. Ce n’est pas uniquement les rencontres gouvernement/syndicats qui vont résoudre les problèmes des travailleurs. Nous voulons un dialogue social permanant, constructif et fécond avec le gouvernement. C’est cela, notre préoccupation », a lancé Olivier Ouédraogo, Secrétaire Général de la Confédération Syndicale Burkinabè
L’UAS a pris acte de la nomination d’un nouveau Premier ministre. Elle a souhaité que ce changement puisse impacter positivement les vies des Burkinabè. L’UAS a rappelé que l’objectif principal du nouveau gouvernement doit être l’assurance de la sécurité des citoyens et le respect des droits et des libertés des citoyens. Elle a souhaité que le gouvernement mette davantage l’accent sur la lutte contre la corruption. Cette lutte, selon l’UAS est une condition essentielle du succès de la lutte contre le terrorisme.
« Nous demandons la possibilité d’opiner. Sur toutes les situations, des échanges peuvent avoir lieu pour que les syndicalistes soient imprégnés de la situation et qu’avec le gouvernement, nous puissions faire nos propositions. La constitution burkinabè dispose que tout citoyen peut opiner sur les questions économiques. Nous sommes des groupes organisés et représentatifs, nous sommes bien placés pour opiner sur certaines questions sans être inquiétés. Ces contributions permettent de faire avancer les choses. Quand tu te dis que si je dis quelque chose, je serai inquiété, tu te tais. Nous parlons de liberté d’expression et de liberté d’opinion. Elle n’est pas destructive en soi. Nous parlons en tant que responsable. Nous avons nos arguments. Il faut nous laisser nous exprimer sans réprimer et on verra que les choses iront mieux », a souhaité Olivier Ouédraogo.
Saydou Ismaël GANAME
Faso7
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